Depuis le temps que je bavasse par ici, ami-lecteur, mes secrets -honteux ou non- de vorace commence à s'épuiser... Et pourtant, pourtant, je ne crois pas t'avoir déjà confié ma fascination pour les récits catastrophes. Ouais... J'aime bien les fins du monde, j'aime bien la Nature qui reprend ses droits. Une manière, peut-être, de dompter mes peurs les plus profondes. Que ce soit des apocalypses de science-fiction ou fantastiques, je dois bien avouer que je suis très -trop ?- bonne spectatrice. Ainsi, j'aime beaucoup The Walking Dead ou encore l'univers de Mad Max ou du Jour d'après. Voilà pourquoi, quand on m'a proposé de lire l'ouvrage de monsieur Arramon, le résumé m'a interpellée...


 Bon... Le coup de la pandémie en ces temps troublés aurait pu me refroidir mais même pas... Je me suis jetée dans le roman comme une affamée. Avant de te dire, ami-lecteur, ce que j'en ai pensé, je dois préciser qu'il s'agit d'un partenariat : un livre contre une critique. Heureusement, tu commences sans doute à me connaître et à savoir que ça ne changera rien à mon avis.
Au terme de ma lecture, je me suis interrogée sur l'objectif du bouquin. Estampillé « Jeunesse », Brune navigue un peu en eaux troubles... Tu sais combien je me fous de lire des bouquins à destination Clearasil®, sauf qu'on ne peut pas ignorer la destination d'un ouvrage. Je m'explique. Prenons le cas Harry Potter, les tomes grandissant avec le lecteur, on ne peut pas juger du premier opus, assez enfantin, de la même manière que *Harry Potter et les Reliques de la Mort.* Voilà pourquoi la lecture de Brune m'a laissé dubitative.
Œuvre jeunesse ? Bien qu'assez trash, j'avoue que le côté violent du récit ne me pose pas vraiment souci même s'il est destiné aux ados. Par contre là où l'auteur y va carrément dans la pandémie, j'ai trouvé qu'il manquait grandement de subtilité pour le reste. Le fil conducteur et ce qu'on découvre tout au long du récit est chouette mais facile. Malgré ses défauts, le roman reste original et haletant, il offre au lecteur de quoi réfléchir et se distraire. Finalement, la violence du récit ne permet pas au préado de lire Brune mais son côté trop "simpliste" risque de donner l'impression à l'ado qu'on le prend un peu pour un jambon.
En fait, j'ai ponctué ma lecture de « argh, dommage ». Car il y a de très très bonnes choses dans Brune : une idée et une mythologie solides, des personnages sympas,... Sauf qu'adulte ou ado, on reste sur sa faim. On a presque envie d'aller voir l'auteur pour lui dire : « Maintenant, tu prends ton bouquin, monsieur Arramon, et tu le transformes totalement. Fais-en donc une saga un peu complexe, développe tes idées merveilleuses et offre-nous un festin ! »

Comme je l'ai dit : argh, dommage.

CulturoVoraces
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le 26 janv. 2021

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