Un magnifique roman sur une quête personnelle, se révéler à soi-même pour affronter la vie, pour affronter des évènements sur lesquels on n’a aucune prise, pour s’aimer et surtout se respecter. Car sans le respect et l’amour de soi, l’être humain est une véritable bombe. Il n’est pas forcément un danger pour les autres, mais plutôt un danger pour lui-même. Il peut très vite passer de l’autre côté (suicide) et laisser derrière lui ceux qui l’aiment.
Les auteurs nous font aimer tous les personnages de ce roman. Ai-je une préférence ? Pas vraiment. Iro poursuit sa quête difficile. Il passe par des moments de désespoir, de doute… Il sait que quelque chose l’attend mais quoi ? Ce sont les personnes qui gravitent autour de lui, en particulier son père, qui savent comment il est. Tête brûlée, jeune, sans expérience de la vie (et pourtant !), capable du meilleur mais surtout du pire, excès de confiance, un pouvoir de destruction énorme, il est impulsif et orgueilleux. Il est intelligent, fort physiquement, insensible à la douleur mais le mental ne suit pas. Il faut se connaître soi-même pour être heureux. Il devra expérimenter l’humilité, trouver sa propre voie, dépasser ses limites. Son père veut que son fils soit heureux, qu’il se trouve. Immensément riche, il sait ce qu’il faut faire et il n’hésite pas à utiliser des moyens limites pour aider son fils et lui prouver qu’il l’aime. D’ailleurs, il outrepassera certains codes japonais pour cela.
Le roman est découpé en trois parties : Ignorance, Révélation, Renaissance. Elles veulent tout dire lorsque les pages défilent au fur et à mesure de la lecture. Le roman est riche en rebondissements auxquels le lecteur ne s’attend, tout du moins moi puisque j’écris en mon nom. Le final est très beau, ce qui ne gâche rien.
Avec ce roman, nous voyageons au Japon mais aussi en Suisse. Nous avons de magnifiques paysages dans l’un et l’autre des pays. Nous entrons également en plein coeur des traditions japonaises, de la philosophie des Samouraïs. Une belle part est donnée donc à l’histoire. J’ai bien aimé l’univers. Si les pays asiatiques ne font pas partie des pays où j’aimerais me rendre en tant que touriste, j’aime me plonger dans leurs univers, leurs coutumes, très souvent ancestrales. Le monde de la finance est bien présent mais d’une façon qui nous la rend plus simple et surtout plus humaine grâce au génie d’Iro et de son ami Mike. Ils sont là pour faire de l’argent mais en développant des procédés hors du commun.
Bushido : code d’honneur des Samouraïs.
Un de mes passages préférés : sa rencontre avec l’ours. Et franchement, je ne me vois pas tenter l’expérience d’Iroshi pour me connaître mieux et être heureuse. Tant pis pour moi.