C'était pas ma faute par Nina in the rain
Précisons pour ceux qui ne nous suivent pas depuis longtemps, je fais partie de ces gens pour qui la finance est une chose... plus qu'abstraite. Je maîtrise le principe que s'il y a des sous sur mon compte en banque je peux acheter des bouquins, mais c'est à peu près le summum de mes connaissances en matière d'économie. Du coup, il est assez exceptionnel que pour cette rentrée 2011 j'ai lu non pas un mais DEUX romans qui se passent dans le milieu des traders et qui essayent d'expliquer la crise. En plus, je les ai aimés tous les deux, ce qui me place devant une alternative : envoyer balader mon boulot et me reconvertir dans la Bourse, ou me mettre à chercher tous les auteurs qui écrivent sur ce sujet puisque visiblement ça donne de beaux bébés. J'hésite encore entre les deux, je vous tiendrai bien entendu au courant de ma décision si je décide de rentrer au service du Grand Satan (pardon, je viens de finir le Casas Ros, je vous en parle bientôt vous comprendrez).
Oui donc, ce roman allemand, je l'ai choisi comme les autres à partir des trois lignes de résumé du supplément rentrée de Livres Hebdo. C'est dire si je fais confiance aux maisons d'édition pour extraire la substantifique moelle de leurs parutions en trois lignes maxi. Ça ne fonctionne pas à tous les coups, et pour celui-ci à vrai dire j'avais un doute mais je me suis laissée porter par le fait que c'était chez Métailié et que je vivais en ce moment une lune de miel avec cet éditeur.
Or donc, dans ce roman choral (ENCORE!!) on trouve un grand auteur dépressif, une traductrice allumée et un trader complètement à côté de la plaque. Ou peut-être trop sur la plaque. Allez savoir, ces gens-là sont bizarres. Et dans un étrange chassé-croisé, ils vont se poursuivre mutuellement dans les rues de Chicago pour mon plus grand plaisir. J'ai été cueillie par ce roman, par ce plaisir de lecture extraordinaire. Je ne voulais plus le lâcher simplement pour savoir la suite, comme dans un bon polar, un bon roman d'aventure dans lequel chaque personnage est attachant et chaque histoire est sympathique. Bon, bien sûr, il y a eu des moments où je me suis écriée « NON JASPER NE FAIS PAS ÇA !! » mais ça n'a eu aucun effet sur lui. C'est à ça qu'on reconnait les héros, ils ne s'embarrassent pas des plaintes des faibles femmes et vont de l'avant malgré nos réticences.
Je vous rassure, malgré la quatrième de couverture, ce roman ne m'a pas plus permis de comprendre les mécanismes de la Bourse ou de la Crise. Mais au lieu d'être didactique, il a été charmant, moi je préfère !
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