Campo Frances
Fiche technique
Auteur :
Max AubGenre : RomanDate de publication (pays d'origine) : 1965Traducteur :
Claude de FrayssinetParution France : 25 août 2010Éditeur :
Les Fondeurs De BriquesISBN : 9782916749167Groupe :
Le Labyrinthe magiqueRésumé : « En vingt-trois jours de traversée, de Casablanca à Veracruz, en septembre 1942, j’ai écrit Campo francés. Les événements et les scènes sont authentiques et ce sont, je crois, les premiers mémoires écrits selon cette technique » écrit Max Aub dans la note d’introduction à la première édition du livre. Telles sont les circonstances dans lesquelles l’écrivain, qui partait en exil au Mexique, a écrit ce texte, et la « technique » dont il fait mention est celle du scénario de film. Après l’aventure du tournage de Sierra de Teruel avec André Malraux (1938-1939), Max Aub est resté imprégné par ce nouvel outil, cette nouvelle forme de communication. L’auteur a cherché, par ce moyen, une façon plus adéquate de représenter la souffrance humaine dans le contexte historique qui va de la Retirada au début de la deuxième guerre mondiale (de janvier 1939 à octobre 1940). Ce quatrième volet du « Labyrinthe magique »est une parenthèse dans la chronologie de la guerre d’Espagne puisqu’il relate l’exode vers la France des populations civiles et militaires restées fidèles à la République. Après le tournage de Sierra de Teruel, film destiné à la propagande, témoigner était pour lui une urgence : sur l’exode et sur les lieux de détention que l’auteur, comme tant d’autres, a connus. Campo francés est un montage fait de différentes séquences, entrecoupées de «points d’actualité». Les séquences courtes montrent les routes de l’exode, les bureaux de la préfecture de Police, le cinéma, le café; d’autres, plus longues et plus denses, se déroulent dans les lieux d’enfermement que sont le stade de Roland-Garros et le camp du Vernet. Dans ces lieux sont reclus des personnages hétéroclites d’origines très diverses (républicains espagnols, juifs d’Europe centrale et d’ailleurs, intellectuels, aristocrates, communistes, etc.). Chacun raconte une bribe d’histoire, une anecdote, un fait d’arme, un drame personnel, on commente l’actualité, on donne son avis : dans ce microcosme de l’enfermement la grande Histoire s’écrit à partir des petites histoires des uns et des autres.