Campo de los almendros

Résumé : Ce sixième et dernier volet du cycle romanesque «Le Labyrinthe magique» est le récit des derniers jours de la guerre civile espagnole. Dans Campo de los almendros,nous assistons à la défaite de l’armée républicaine, à la déroute de milliers de personnes, plus ou moins compromises, qui craignent pour leur vie. Cette épopée est relatée en deux grands moments : entre le 12 et le 31 mars 1939 où, cherchant à fuir l’avancée des troupes franquistes, des familles entières se replient sur le port d’Alicante ; ils attendent des bateaux anglais et français qui n’arriveront pas. Le port d’Alicante est un piège qui se referme sur cette population en fuite et la mer se transforme en muraille. À partir du 1er avril, date fatidique qui marque la fin de la guerre et qui scelle le sort des «perdants». C’est un temps de dissolution, de décomposition, c’est le deuil d’un monde perdu irrémédiablement. Ce qui est relaté est la retranscription du carnet d’un écrivain en herbe, Ferris, sorte d’alter ego de l’auteur, qui décide de prendre des notes sur ce qu’il voit afin de laisser un témoignage. Les milliers de gens prisonniers dans le port d’Alicante vont, pour beaucoup, se retrouver enfermés dans le «Campo de los almendros» (le champ des amandiers) et livrés à leur sort. Au milieu du roman apparaissent les «Pages bleues», qui sont une rupture dans le récit : cette intervention de l’auteur est un geste destiné au lecteur. Lors de ces journées dramatiques des 30 et 31 mars 1939, parvenu au terme de son récit – en forme de témoignage – sur la guerre civile, l’auteur tient à faire une sorte de bilan : il jette un dernier regard sur les personnages qui ont donné vie à son épopée romanesque et prend congé des personnages, de la guerre d’Espagne et des lecteurs.