Fiche technique

Auteur :

Max Aub
Genre : RomanDate de publication (pays d'origine) : 1945

Traducteur :

Claude de Frayssinet
Parution France : 25 août 2010

Éditeur :

Les Fondeurs De Briques
ISBN : 9782916749143

Groupe :

Le Labyrinthe magique

Résumé : Campo de sangre est le troisième volet du cycle romanesque « Le Labyrinthe magique », bien que ce roman ait été rédigé avant le deuxième, c'est-à-dire entre 1940 et 1942, quand les souvenirs de l’auteur étaient encore tout frais. Dans ce texte, les éléments autobiographiques sont nombreux car, à l’époque où se déroulent les faits relatés, janvier-mars 1938, Max Aub se trouvait à Barcelone pour le tournage du film Sierra de Teruel. Le roman s’ouvre et se referme sur les bombardements nationalistes qui vont secouer Barcelone des mois durant. Campo de sangre est un labyrinthe de personnages, de situations, d’actions et de réflexions. Dans cette mosaïque de personnages, nous en retrouvons quelques-uns croisés précédemment, Julian Templado, le médecin cynique, Paulino Cuartero, l’intellectuel en mal d’écriture, José Rivadavia, le juge de la République. Jesus Herrera, le communiste, est le type de l’intellectuel engagé qui, dans la problématique de l’engagement qui parcourt en filigrane le cycle, décide à un moment donné, à l’instar d’André Malraux, de passer de la parole à l’action. Il y trouvera la mort. La deuxième partie du roman nous fait vivre la bataille de Teruel de l’intérieur, à travers deux personnages, Fajardo et Herrera. Après la victoire, éphémère et tragique, de la prise de Teruel par les Républicains, Fajardo est chargé de l’évacuation des blessés. Durant ce trajet long et épuisant dans une ambulance, Fajardo, mort de fatigue, écoute dans un demi-sommeil le monologue de don Leandro, l’archiviste blessé à la jambe, qui tisse comme dans un rêve enfiévré, certains épisodes de l’histoire de l’Espagne. Dans la troisième partie, nous sommes à nouveau à Barcelone où les bombardements sont une denrée quotidienne. Au sein du camp républicain il règne une tension palpable, les interrogatoires s’intensifient et les exécutions vont bon train. Dans le chaos qui s’installe peu à peu dans l’Espagne tenue par les Républicains, certaines initiatives héroïques voient le jour, comme celle de déménager les œuvres d’art du Prado vers la Catalogne. La dernière image de Campo de sangre est celle d’une Barcelone, plongée dans la nuit et secouée par les bombes; sur les flancs de Montjuich, une raffinerie de pétrole est en feu.