Avec ce livre posthume Jean Luc Delarue obtient la reconnaissance qu'il mérite après de nombreuses humiliations, des exécutions scandaleuses et successives dans la presse devant la France entière. Mea culpa de la tête de turc des médias qui avec ce témoignage ne règle absolument pas ses comptes mais raconte simplement l'envers du décors, apporte un brin de justice dans ses déboires avec sa propre version. Les soirées mondaines façon 18 ème siècle ou intellectuels, éditeurs, peintres et présidents de la république côtoient Christophe Dechavanne ou Isabelle Morini Bosc. Tel un véritable baron, drogué par le Louvre, la sculpture et l'art. Delarue s'intéresse autant à l'anonyme qui se confie sur son plateau que le milieu dans lequel il est plongé la nuit. L'occasion pour lui évidemment de raconter avec justesse son addiction et les conditions du plongeon dans les drogues dures. Un livre vraiment enrichissant ou les citations et les anecdotes sur de nombreux écrivains viennent alléger le propos douloureux de la maladie, les moments de folie et les pétages de plomb du présentateur.
L'homme à l'origine d'un concept de confidences d'anonymes inédit à la télé française qui a créé une philosophie du trash responsable de sa destruction personnel et professionnel en se retournant contre lui. Une triste leçon de vie néanmoins passionnante.