J'en arrive à l'année 1998 dans mon rattrapage des livres du Disque monde et c'est maintenant que ça va se corser, que les livres spin-off vont se mettre à apparaître (dont un paquet de guides) et que je ne vais pas tout suivre. En effet pour les français, ce livre est noté comme étant tantôt le 23eme ou le 24eme, le Dernier Héros, pourtant publié après, s'insérant parfois avant alors que publié initialement après. En plus ça tombe mal, on l'a pas à la bibliothèque municipale.
Bref, j'étais super content de retrouver mes copines les sorcières, dans le trio nouvellement formé par Agnés, Nounou et Mémé Ciredutemps, Magrat semblant écarté de côté dans son rôle de reine de Lancre. Sauf que la dynamique n'arrête pas de changer durant le livre et le trio devient très souvent un quator. Cette fois-ci, le ennemis sont des vampires qui ont appris à se battre contre tous les trucs de vampire de base : ils aiment le gout de l'ail, l'eau bénite ne leur fait rien ainsi que les signe religieux. Pire, ils ont été invité par pure politesse et s'installent à la tête du royaume.
Le livre s'ouvrait tambour battant avec un cérémonie de baptême catastrophique, Mémé Ciredutemps qui doute de son rôle, puis avec l'invasion des vampires que les personnages n'arrivent pas à contrer. Le fait qu'Agnés ai une double personnalité est utilisé dans le roman et Nounou est assez énergique... mais il faut avouer que la sauce retombe un peu à la moitié du bouquin, et que les personnages font pas mal de va et vient à tenter de se battre contre les vampires et à se prendre une rouste.
Mais le livre a pas mal de bonnes idées et de thématiques intéressantes, notamment de faire intervenir un prêtre d'Om qui va suivre Mémé un temps, montrant une vision de Pratchett de la religion qui est nettement plus complexe que la case "athéiste" dans laquelle il avait été rangé. Alors, certes, ça se moque des dissensions et contradictions de la fois et explique que le récit que l'on a vu dans Les Petits Dieux, à été complètement déformé avec le temps même si la religion Omnienne semble s'être apaisée (ils brûlent moins les gens). Mais il y a un discours sur le fait que des gens ont besoins de croire et de se raccrocher à une foi religieuse et que si ça les pousse à rendre le monde meilleur il ne faut pas les en blâmer.
L'autre idée intéressante :
C'est que Mémé Ciredutemps est tellement coriace que ça n'est pas elle qui se change en vampire... mais les vampires qui se changent en elle.
Par contre :
J'ai l'impression que Pratchett avait dans l'idée de faire mourir Mémé Ciredutemps ou du moins de lui faire passer la main, et n'y est pas arrivé. C'est l'un de ces livres où personne ne meurt, y compris un cerbère rafistolé alors que sincèrement, c'était pas non plus essentiel qu'il survive.
Ah, c'est l'apparition des Mac Nag Feegles de parodies de schtroumphfs et d'écossais qui apparemment vont revenir dans d'autres livres. Ici, ils sont... heu.... existants.
Voilà, c'est le dernier livre du cycle des sorcières, et au final, ça permet de finir sur une note pas trop mal. Pas le meilleur mais loin du pire de ce qu'aura produit Pratchett sur le Disque Monde.