Caspar David Friedrich

Résumé : "Ce que Friedrich peignit, plus que la nature elle-même, c'est la nature contemplée. [] Comme l'a décrit David d'Angers, qui lui rendit visite en 1834, Friedrich est le peintre de la "tragédie du paysage". A cette tragédie, il s'abandonne, fidèle en cela aux accents de la poésie et de la philosophie de ses contemporains romantiques allemands, de Novallis à Schelling. La décision du cadrage est toutefois chez lui souveraine : à l'intérieur, ce qu'il perçoit, ce qu'il cherche à rejoindre, c'est une vibration infinie et sombre qu'il psalmodie par ses tableaux méticuleux et dramatiques, qui rompent si violemment avec tout l'enseignement académique. Rien de néo-classique ne vient ici troubler un romantisme natif et intime qui dégage dans l'unité du visible un nouveau et puissant sentiment de la nature, d'ordre presque musical." (Jean-Christophe Bailly).Caspar David Friedrich, né à Greifswald en 1774, est mort à Dresde en 1840. Autodidacte et de caractère ombrageux, il se lia toutefois à ses contemporains romantiques, mais il préférait à tout la solitude de l'atelier ou les longues randonnées au bord de la mer, dans l'île de Rügen notamment, ou encore dans le massif montagneux du Harz. Longtemps tenue dans un demi-oubli, ses peintures apparaissent aujourd'hui comme des archétypes du romantisme. Né à Vienne en 1928, Werner Hofmann étudie l'histoire de l'art à Vienne et à Paris. Après avoir été assistant professor au Barnard College de New York, il commence à constituer, en 1960, les collections du futur Musée du XXe siècle de Vienne qu'il dirige jusqu'en 1969. De 1969 à 1990, il est directeur du Musée des Beaux-arts de Hambourg. En tant que Commissaire d'expositions, il a conçu, entre autres, un cycle traitant de "L'Art autour de 1800", qui débutait avec "Ossian et les arts" et se terminait avec "Goya, l'âge des révolutions", à Ham