Ce qui nous lie par OhDesBooks

"Alice a un don. Les liens entre les individus lui apparaissent sous forme de fils lumineux. Un phénomène inexplicable qu’elle a appris à dissimuler et à utiliser pour démasquer les hommes infidèles et venger les femmes trompées. Mais au fond, Alice aspire à retrouver une vie «normale», celle du bureau, des collègues et des relations simples. Son nouveau job dans un cabinet de recrutement semble lui offrir tout cela, et plus encore. Parmi les personnalités variées qui cohabitent dans l’open space, elle rencontre Raphaël, chasseur de têtes et de cœurs, un homme inaccessible qui ne la laisse pas indifférente. Le seul dont Alice n’arrive pas à percevoir les liens."

Comment ai-je découvert ce livre ? J'aime beaucoup Samantha Bailly et je compte lire l'ensemble de ses livres

Mon avis : Après avoir eu un coup de cœur en 2017 pour Les stagiaires et sa suite A durée déterminée, j'étais impatiente de découvrir un autre roman de Samantha Bailly. Le résumé de celui-ci me tentait particulièrement, d'autant plus que j'ai pu lire de nombreux avis positifs sur ce roman. Finalement, j'avais peut-être un peu trop d'attentes, car même si j'ai beaucoup apprécié ma lecture sur l'instant, elle ne sera pas mémorable, et n'a donc pas été un coup de cœur. Je n'ai rien à redire concernant la plume de Samantha Bailly, que je trouve toujours aussi belle et fluide. De plus, la construction du récit sous une alternance de temporalité est très judicieuse pour donner du rythme. Tout au long du roman nous suivons Alice, sous son point de vue entre décembre 2011 et mai 2012. Durant la première moitié du roman, des flash-back entre mai 2010 et octobre 2010 sont intercalés au sein de chaque chapitre, puis durant la seconde moitié du roman ce sont des anticipations entre avril 2012 et juin 2012. Cependant, je déplore le manque de profondeur et de développement du récit. Ce roman d'à peine 300 pages aurait mérité, à mon sens, quelques chapitres supplémentaires pour que certains sujets soient plus creusés, plus exploités, ou moins effleurés. Par exemple, le don d'Alice de percevoir les relations entre les gens grâce aux fils lumineux n'est pas assez développé à mon goût. Ce côté réalisme magique qui m'avait intriguée au départ finit par perdre de l'intérêt au fur et à mesure des pages pour devenir simplement un prétexte pour justifier la reconstruction personnelle d'Alice. De plus, je ne me suis pas spécialement attachée aux personnages car, bien qu'ils aient mon âge, je ne me suis pas sentie en phase avec ce qu'ils vivent et leurs préoccupations. Finalement, je me suis juste reconnue dans la relation entre Alice et sa grand-mère qui m'a, d'ailleurs, beaucoup touchée.