Ce livre j'en ai entendu parler avant même sa sortie française. Il faut dire que des récits fantastiques, mêlant la culture mexicaine, ownvoice, avec un auteur et un personnage trans, dans le paysage littéraire mondial actuel c'est une exception. Et c'est une exceptionnelle pépite qui a tout raflé, que ce soit les prix littéraires ou le cœur du public. On ne peut que penser, en parallèle, à la résistance des lectures, des auteurs et des éditeurs durant les dernières Imaginales. Levée de boucliers face à l'incursion du conservatisme et du repli sur soi. Que la SFFF est belle quand elle ouvre ses portes à toutes et à tous, aux récits différents, aux paroles minorisées. Les lecteurs ont porté ce livre depuis sa parution aux US et je me joins à eux depuis, espérant que cette vague que je trouve très présente en YA déferle sur le reste du monde littéraire.
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Cemetery Boys est un récit d'une grande justesse sur la rencontre entre Yadriel, jeune garçon trans à qui sa communauté, malgré son apparente tolérance, refuse le statut de brujo, et de Julian, le fantôme d'un garçon à l'énergie solaire et à l'humour ravageur. J'ai chouiné comme une patate à de nombreux passages et j'ai eu peur pour ces personnages à qui on s'attache tant. J'étais à deux doigts de refermer le bouquin avant la fin, pour que tous restent heureux.
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Se joint aux deux garçons Maritza, jeune bruja vegan qui refuse sa magie car elle utilise du sang animal. Ce trio est pétillant, tendre, soudés par une confiance qui s'apprend par les larmes, avec comme décor Dia de muerte.