Que retenir d’une telle épopée ? Max Gallo offre une vision captivante d’un des destins les plus extraordinaire qui ait jamais été.
Jules César est présenté comme un homme certes d’une ambition hors norme mais surtout comme un stratège génial, un brillant politicien et un chef de guerre insurpassable.
Sa manière de mener les hommes, d’allier sévérité et clémence, de partager avec eux les dures conditions de voyage, et surtout de ne pas hésiter à monter en première ligne pour mener un assaut lui a assurée une adhésion quasi sans faille de ses troupes.
Bien entendu le fait d’accorder le butin à ses soldats en cas de victoire était également très habile.
Néanmoins César n’apparaît pas réellement comme un être humain.
On ne sait rien de ces sentiments… on le sait aimer s’abandonner à la volupté dans le temps de sa jeunesse ou sous les mains expertes de Cléopâtre mais César apparaît comme une sorte d’homme de fer, à la volonté invincible le menant toujours en avant.
La quête sans fin du pouvoir, la guerre permanente, absolue.
César a il est vrai œuvré pour Rome, accroissant l’empire, renflouant les caisses et bâtissant mais il semble plus avoir agi pour sa gloire personnelle et ne semble pas avoir été un grand législateur ni même un grand penseur.
De ce livre on ressort admiratif devant l’intelligence du chef de guerre invaincu, du fin stratège mais aussi quelques peu écœuré de voir jusqu’où la quête absolue de pouvoir peut mener un homme.
Trop de pouvoirs concentrés dans un seul homme ne pouvaient pour moi mener qu’à ce type de fin tragique.
Les hommes, quoi qu’on en dise n’aiment pas ceux qui se prétendent des dieux.
Mais Jules César restera sans doute un sujet de discussions (et de fantasmes ) sans fin !
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