MAGISTRAL
“WOW, MAGISTRAL” voilà les deux mots que j’ai prononcés la seconde après avoir lu la dernière phrase de ce roman. Il n’y a pas assez de superlatifs pour le décrire. Ce que M. Tahtieazym nous offre...
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le 29 janv. 2018
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“WOW, MAGISTRAL” voilà les deux mots que j’ai prononcés la seconde après avoir lu la dernière phrase de ce roman. Il n’y a pas assez de superlatifs pour le décrire. Ce que M. Tahtieazym nous offre là, c’est de l’excellence. Alors désolée. Désolée d’être incapable de retranscrire tout ça aussi bien que je l’aurais voulu, mais je vais quand même essayer.
Vous avez déjà lu un livre de Ellory ? Tahtieazym a la même capacité à narrer la vie quotidienne de son protagoniste, de vous y plonger comme si vous y étiez. Mais il fait mieux, en évitant les trop longues descriptions liées à l’époque (quelques petites touches suffisent) et parce qu’il ne fait pas que ça.
Un thriller ? Non, je ne crois pas. Un roman hors catégories. On découvre la vie du petit Romain, à la maison, à l’école, dans les années 60. C’est de la littérature blanche, mais prenante, entraînante sous une plume plus que maîtrisée, un style parfait, une plongée dans la psyché de cet enfant que l’on comprend si bien. Et puis les erreurs, les mauvais choix et leurs conséquences. Romain s’en tire plutôt bien... a priori. Ensuite la vie continue, reprend et le bonheur apparaît. Mais la fatalité semble lui en vouloir et lui arrache tout ce qu’il construit. Fatalité ? Romain s’éloigne un temps, longtemps, pour la tenir à distance. Et puis revient et décide de ne plus se laisser faire. On a changé de genre, sans doute, sans même s’en rendre compte ; tout est lié, tout est imbriqué.
Pas vraiment de rebondissements extraordinaires ou inattendus, l’auteur nous donne tous les indices nécessaires pour que l’on sache, dès le début, où ira la suite de l’histoire. Peu importe. Nous sommes là pour suivre Romain et se laisser porter par lui, par son histoire.
Des thèmes forts et si j’osais le dire, une morale : à force de se relever, la fatalité finira par vous lâcher. Je crois que c’est ce que je voulais y trouver, pas nécessairement ce que l’auteur a voulu dire. Pas grave, chaque lecteur trouve son propre chemin dans chaque livre. J’aimerais pouvoir tuer ma propre fatalité comme Romain l’a fait, qu’elle cesse enfin de revenir à chaque tentative de vivre.
J’ai comparé avec un auteur plus haut ; mais ça ne se compare pas, les auteurs, les livres, me direz-vous... Et pourquoi pas ? Vous vous souvenez de ce roman de Thilliez, Rêver, écrit en mélangeant les temporalités ? Oui, je sais que certains (beaucoup) de ses lecteurs ce sont perdus à cause de ça. Tahtieazym, s’y colle aussi, mais à malin, malin et demi et il a trouvé le moyen de vous poser ça avec un naturel aussi désarmant que son ingéniosité.
Alors voilà, je pourrais dire que c’est un coup de cœur, que c’est génial, extra-super, je dirai juste que peu d’auteurs édités ont une maîtrise aussi parfaite de leur texte, de leurs personnages, de la construction de leur roman au point que tout paraisse naturel et simple.
Wow, MAGISTRAL.
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le 29 janv. 2018
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