Décevant
j'avais dénoué l'intrigue à la 50ème page. Grand prix de littérature policière 2018 ?! Ça laisse imaginer le niveau des autes oeuvres.
Par
le 17 oct. 2018
Sara Lövestam signe ici un polar sortant de l’ordinaire. Non par le thème abordé, une disparition d’enfant mais par le personnage de l’enquêteur qui n’est même pas flic et qui, de plus, les évite autant qu’il peut. Et pour cause, Kouplan est un sans papier ayant fuit l’Iran où son métier de journaliste d’investigation était incompatible avec le régime. En Suède, il essaye de nouer les deux bouts, toujours préoccupé de ce qu’il pourra manger le soir et sans autre moyen numérique qu’un ordi récupéré sur une poubelle avec lequel il rame tant et plus pour charger ce qui pourrait devenir un renseignement intéressant pour qu’il tienne la promesse qu’il a faite à Pernilla, retrouver son enfant.
L’histoire est bien ficelée, les personnages ont leurs complexités, leurs densités même si les 300 pages se lisent aisément. Le fil des recherches intrigue jusqu’à son dénouement, un nouveau personnage est né au monde du Polar, Kouplan, détective sans-papiers.
Ce qui ne gâte rien, c’est la crédibilité qu’on peut accorder aux détails qui taillent Kouplan. Pas étonnant, l’autrice, Sara Lövestam a enseigné le suédois à des immigrés. Elle s’est imprégnée de ce qu’ils lui racontaient, de leurs parcours, de leurs difficultés et de leurs ressentis. Kouplan en est une symbiose. Une fois de plus l’imaginaire prend ses racines dans la réalité et c’est tant mieux. Au détour d’un polar, il n’est jamais interdit de se laisser toucher par une problématique bien réelle que nous vivons de si près dans nos pays européens : l’accueil et l’intégration des immigrés.
Créée
le 8 déc. 2020
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