Suite à un défi lancé par Lady Danbury, Colin décide de s’allier avec Pénélope pour coincer la commère qui fascine la bonne société, Lady Whistledown…
Bon, déjà, ce n’était pas gagné avec moi puisque je déteste les intrigues où on cherche à démasquer la commère mystérieuse qui bousille la vie des protagonistes. Pourquoi ? et bien, même si je trouve que c’est un ressort téléphoné, car généralement surcôté, ce personnage qui fout la merde et dont on ne connaît l’identité, s’il y a bien UNE chose qui fait tout le panache de son personnage, c’est bien l’aura de mystère qui plane autour de son identité: vous voulez révéler son identité, vous cassez tout ce qui fait le sel de son personnage. Point.
Là, je n’embrasse doublement pas ce roman car, en plus, l’intrigue correspond au cliché de “la moche/grosse qui n’est pas remarquée pendant des années par son ami/amoureux avant que celui-ci n’ouvre les yeux”. Ce type de cliché a le don de m’énerver, notamment parce que je ne supporte pas le message qu’il transmet (“si vous vous accrochez suffisamment longtemps, il/elle finira bien par vous remarquer et vous aurez votre conte de fées”). Non, juste, non, ça ne peut pas exister, ça ne DOIT pas être transmis comme message à des gens.
Enfin, un dernier point qui avait fini d’enterrer ce livre avant même que je ne l’ouvre: vu ce que nous avait dit la série sur l’identité de Whistledown et vu la manière d’écrire de Quinn (en gros, elle jongle entre points de vue mais c’est toujours celui des protagonistes qui sont en train de tomber amoureux), c’était sur que, peu importe comment elle s’y prenait, elle allait faire le même coup qu’Agatha Christie dans Le meurtre de Roger Ackroyd. Or, ici, ce n’est pas du niveau de Roger Ackroyd, donc on n’a pas besoin de passer par un twist à la Roger Ackroyd. Bien sûr, soyons honnête, elle était coincée de toute manière: changer son système de POV et on aurait tout de suite compris. Mais quand même, c’est un twist artificiel qui ne marche que si vraiment nécessaire… et il n’était pas nécessaire...
Bref, rien qui ne pouvait aller pour moi. Cependant, il faut quand même lui reconnaître d’indéniables qualités, qui sont toujours les mêmes: bons enjeux, intrigues prenantes, bons personnages (bien qu’il y ait toujours ce problème de cliché et de personnages secondaires), et surtout très bon humour (je ne me remets toujours pas de la scène de la demande de fiançailles, assurément la meilleure que j’ai vu/lu depuis longtemps). Juste, ce livre n’a pas été ma tasse de thé...