Gilberte va avoir 80 ans. Elle a deux enfants, cinq petits enfants. Ils sont tous soudés. Sa famille veut lui souhaiter son anniversaire et lui faire un fabuleux cadeau. Elle a une idée mais n’ose pas leur en faire part.


Elle pense très souvent à son mari, disparu trop tôt mais elle pense également à son enfance.


Comme Une perle en son écrin… est un roman qui fait du bien au moral même si j’ai eu, à quelques moments, des larmes aux yeux. Oui, il fait du bien au moral car il démontre tout l’amour d’une famille, d’une grand-mère jusqu’aux petits-enfants et arrières petits enfants. Une grand-mère qui est au courant de la vie, qui a vécu, qui a de nombreux souvenirs, pas tous joyeux, il faut bien le dire. Une perle en son écrin… est une belle tranche de vie que toute famille peut avoir vécu. De plus, Gilberte, l’héroïne, partira avec un beau secret. Après avoir rencontré ce charmant jeune homme, elle se rappelle ce qui a pu se passer avec son mari et elle fera en sorte qu’il n’arrive plus rien de grave à cette famille. Une belle leçon de courage, de pardon également.


Pour moi, cela m’a fait du bien de retrouver Alba Kertz, de retrouver cette écriture si fine. Même si c’est un roman, Gilberte m’a fait penser à Alba sur certains détails, les yeux, l’âge, une belle famille. C’est ça d’avoir passé de nombreuses minutes en personne avec l’auteur, d’avoir eu des échanges avec elle, échanges qui ont permis une si belle complicité. D’ailleurs, merci à Alba, de un pour la dédicace. De deux, pour le clin d’oeil dans le roman. Je le garde pour moi. En tous les cas, le titre, très délicat, fait penser à un bijou. Mais ce sera tout autre et il faudra attendre la fin pour en connaître le dénouement et le véritable sens. Sens tout à fait exact. Car en jouant avec les mots, la poésie est bien là. Elle rappelle le Roussillon et notamment Rivesaltes. Alba Kertz a construit son roman avec des chapitres en italique, correspondant à l’autre famille qui rencontrera Gilberte et les siens. Qui dit roman contemporain, dit également rebondissements et ils sont très bien amenés.


J’ai adoré toute cette famille, cette femme qui a élevé deux enfants dont elle est très proche, proche également de sa belle-fille, de son gendre et également de ses petits-enfants. Une famille qui n’hésite pas à se serrer les coudes, à s’embrasser, à montrer qu’elle s’aime. Ce n’est pas toujours le cas car certaines sont pudiques et malgré l’amour elles ne montrent pas leurs sentiments. Mais Gilberte n’a pas voulu reproduire avec les siens ce qui s’est passé dans sa jeunesse et qui l’a endurci au point de ne plus jamais pleurer. Mais il ne faut jamais dire jamais. Alba Kertz a des mots délicats pour décrire cet amour, cette tendresse de couple, de parents envers les enfants et inversement, des jeunes entre eux.

Angélita
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le 10 mars 2016

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