Fiche technique

Auteur :

Gilles Dauvé
Genres : Essai, HistoireDate de publication (pays d'origine) : Parution France : 18 avril 1984

Éditeur :

Spartacus

Résumé : Ce livre rassemble trois textes de Jean Barrot (pseudonyme de Gilles Dauvé). Dans le premier, Notes pour une analyse de la révolution russe, après avoir rappelé comment et par qui était constitué le parti bolchevik jusqu’à la veille de la révolution, il s’attache à mettre en évidence les décisions prises par celui-ci concernant l’organisation de la production, de 1917 à 1923. Pour lui, en effet, cette période est caractérisée par cette contradiction exceptionnelle : « La Révolution russe est assez forte pour renverser l’ancien ordre social, mais pas assez forte pour créer un nouvel ordre social dirigé par les ouvriers. » Et comme « 1923 est l’année de la défaite définitive de la révolution mondiale, 1923 enterra tous les espoirs d’une émancipation générale des travailleurs et cette défaite écrasa encore davantage le mouvement ouvrier russe ». Dans le deuxième texte, Contribution à la critique de l’idéologie ultra-gauche (Léninisme et ultra-gauche), Jean Barrot s’interroge sur la validité aujourd’hui d’une des thèses essentielles de ce courant, l’hostilité à « tout regroupement de révolutionnaires en dehors des organes créés par les ouvriers eux-mêmes ». Il tend à démontrer que, comme le volontarisme dans la création d’un parti révolutionnaire, l’opposition à son existence est erronée : « Le parti n’a ni à être créé, ni à ne pas l’être : il est pur produit historique. Le révolutionnaire n’a donc besoin ni de construire le parti ni de craindre de le construire. » Ceci ne signifie pas que le révolutionnaire doit rester inactif, notamment dans le domaine théorique. Le dernier texte, Capitalisme et communisme, est consacré aux racines du communisme dans la société actuelle : « Le communisme n’est pas un idéal à réaliser : il existe dès maintenant, non comme société déjà établie, mais comme effort, tâche pour la préparer. Il est le mouvement qui tend à abolir les conditions d’existence déterminées par le travail salarié, et il les abolit effectivement par la révolution. » Jean Barrot développe ce thème et montre comment le communisme s’exprime dans la situation de dénuement du prolétariat, dans l’expression des besoins insatisfaits , dans les mouvements sociaux actuels.