« Confidences sur l’escalier » est le premier roman de Pascale Fonteneau, alias Marie Trajan de son vrai nom, sorti en 1992. Il est également le premier ouvrage d’une série de romans noirs qui fera le succès de l’autrice.
Née d’un père français et d’une mère allemande, c’est à Bruxelles que Pascale Fonteneau trouvera sa voie. Après des études de journalisme et de communication à l’ULB, elle travaillera dans le monde de la presse. Elle entrera petit à petit dans le monde des festivals de courts-métrages, notamment au FIFF à Namur. Elle est désormais très impliquée dans le domaine des associations pour l’enfance.
Ce livre relate la discussion entre « X » et « Y », au fond de la Cité Paradis. La cage d’escaliers de leur immeuble sera le théâtre de toutes leurs entrevues et c’est dans ce cadre que le premier personnage y raconte ses déboires. Vols, trahisons, enlèvements et coups de feu seront, dans ce livre, le quotidien des habitants de la Cité. Nous suivrons un des deux jeunes dans ses aventures, ses cachettes, mais également dans ses besoins vitaux de suivre cette fille. Ne serait-il pas lui aussi un élément clé de l’histoire ? Le personne principal arrivera-t-il à ses fins ? Quel est le lien entre Blanche-Neige et le mystérieux sauveur ?
Ce livre m’a vraiment réconcilier avec le genre thriller noir. Ce n’est certes pas le plus stressant de tous car il est fort porté sur l’humour, mais ce récit est parfait pour commencer dans le genre ou pour s’y réessayer. Je partais avec beaucoup d’apriori négatifs, ma lecture allait me sembler longue et rébarbative…Néanmoins, le fait que ces personnages n’aient « pas de noms » permet de mieux s’y identifier, ça aurait pu être nous. Le langage qui y est associé permet aussi de faire passer l’intrigue légère plus facilement. « Confidences sur l’escalier » est classé dans les romans noirs, mais est très accessible de part son vocabulaire, son humour et la proximité que le lecteur a avec les deux comparses.
De plus, il ne s’agit pas là d’une histoire de meurtrier terrible, mais d’un récit des plus plausible. Une bande d’amis dans une Cité précaire, des vols à la sauvette, etc. Cependant, il y’a quand même la présence d’une intrigue, quelque chose qui lie les aventures de « X », comme un fil rouge. Il veut connaître le fin mot de l’histoire et nous aussi ! Malgré tout, ses méthodes d’investigation sont souvent tirées par les cheveux : se cacher dans une cabine électrique, faire chanter le meurtrier en allant sonner à sa porte, etc. Il m’est plusieurs fois arrivé de me dire que ce n’était pas la bonne solution, que telle chose allait se passer…Et là, surprise. L’auteur y avait déjà pensé et démontre par A+B que notre hypothèse n’était pas la bonne.
En effet, dans ce récit, rien n’est prévisible. On finit par réfléchir comme le héros, imaginer des plans tordus. Sa façon de penser devient la nôtre, de part notre proximité avec lui. il en va de même pour ses obsessions pour la famille Bonthier. Nous voulons savoir, nous voulons découvrir et la fin nous permet de nous rassasier.
En conclusion, « Confidences sur l’escalier » est un excellent roman pour découvrir ou se réconcilier avec le genre ! Très facile à lire, prenant dès le premier chapitre, cette façon de lire un dialogue constant entre ces deux personnages donne l’opportunité au lecteur d’être un
troisième interlocuteur dans cet échange. Et c’est ce qui rend ce livre si agréable à lire, à mes yeux.