Console Wars est de ces livres précieux, jubilatoires, dont on ne sait si le vif intérêt qu’ils suscitent provient de l’affect qu’ils créent en traitant d’un sujet qui nous est cher ou s’ils le doivent uniquement à leur maestria.
L’auteur prend le parti de conter cette période principalement du point de vue de SEGA et, plus encore, se focalise sur Tom Kalinske, fraichement promu président de la société de jeux vidéo Sega of America, secteur dont il ignore tout mais qu’il va, à son échelle, contribuer à révolutionner.
L’ouvrage va s’évertuer à nous présenter l’envers du décor que ce soit du côté de SEGA ou Nintendo et va fourmiller, du long de ses 500 pages, d’une multitude d’anecdotes de Sony à la Saturn, de Wallmart au CES…
Le parti pris de l’auteur, qui va largement romancer certaines situations, ne porte pas préjudice à notre perception des évènements et nous restitue de manière crédible cette période intense qui constituera le firmament de la marque SEGA.
Reste une question : ce livre peut-il intéresser au-delà du cercle des gamers ou, comme me le faisait remarquer ma femme, la réaction ne sera-t-elle que « comment peux-tu lire un livre pareil aussi pointu de 500 pages en anglais » ?
A chacun de se faire son opinion mais il restera pour moi, un livre inspirant, qui a su largement dépasser son cadre initial et qui a mis en lumières les hommes et les femmes derrière le duel Genesis vs Super NES, le combat d’une génération !