Un texte assassin à la plume acérée qui fera sourire tous les Lillois. L'ouvrage commence par ce que l'on voit tous à chaque fois que l'on passe à travers Euralille : l'incommodité, la laideur, la honte que ce quartier fasse partie de notre ville et soit la première chose que voient les touristes en arrivant, la sensation de ne pas parvenir à connaître ce quartier malgré le fait qu'on a l'impression d'y circuler depuis toujours. Cette étrange et impossible familiarité, d'où vient-elle ?
Entre sociologie, histoire et urbanisme (?? je sais pas j'y connais rien mais j'ai l'impression), Contre Euralille de Antonio Delfini et Rafael Snoriguzzi raconte l'histoire de ce quartier moche. En ayant fini le livre, on ne peut plus regarder ce quartier avec les mêmes yeux. Pareil pour la figure de Pierre Mauroy, le "Gros Quinquin", dont les plus jeunes comme moi ne connaissent que la rue qui porte son nom : une idole brûlée irrémédiablement dans ces pages, dont le style n'a rien à envier à la documentation qui s'y déploie. Une recommandation absolue et une lecture nécessaire pour tous les Lillois et les Lilloises fier.es de leur ville.