Un livre qui aborde son sujet de façon assez superficielle, l'auteur le reconnaît lui-même, et couvre de nombreux sujets (la lecture mais aussi le tableau électronique, la relation avec les étudiants, la photo numérique, le vote en ligne...) par le saupoudrage ; la citation d'études picorées à droite ou à gauche ne change rien à l'affaire. Et ne dispense pas l'auteur d'oublis étonnants. À quoi bon défendre la lecture entre autres par le maintien le livre papier (soi-disant "parfait" cognitivement) contre la tablette (l'iPad et ses copies), sans évoquer ou si peu le cas particulier de la liseuse électronique, pourtant très prisée par certains gros lecteurs ? L'auteur se défend lourdement d'être un luddiste, mais sa résistance aux nouvelles technologies (souvent saine, je ne peux que souscrire à son opposition salutaire au principe colonialiste "si on peut, on doit") se montre ça et là un peu ridiculement farouche ; les arguments avancés sont loin de faire systématiquement mouche. Peut-être vaut-il mieux commencer par Morozov ?