Spécialisés dans la littérature américaine, les éditions Gallmeister nous ont fait l'insigne honneur de nous faire parvenir en avant-première la prochaine parution – prévue pour janvier 2016 – de leur collection « Neonoir ». Premier roman de son auteur, Corrosion est bien noir, en effet. Noir comme une nuit sans lune. Le climat proposé au narrataire y est délétère, mortifère, stigmataire et nucléaire – une sécrétion pituitaire méphitique.
Joseph Downs, ancien Marine ayant servi à Mossoul, en Irak, tombe en panne à Stratton, petite bourgade insignifiante de l’Amérique profonde. Se réfugiant dans un bar, il ne se doute pas une seule seconde que sauver Lilith des griffes de son mari violent et de la baiser par la suite va lui attirer de gros ennuis et le conduire jusqu'au tréfonds du côté obscur de la force. A moins qu'il ne s'y était déjà fourvoyé depuis longtemps...
Tirée au cordeau, l'écriture de Jon Bassoff est directe et ne s'encombre pas d'oripeaux. Phrases courtes, ponctuation réduite au stricte minimum et vocabulaire accessible sont au menu de ce Corrosion corrosif. Le jeu de mot est aisé, j'en conviens, mais il m'a rarement été donné de lire un livre dont le titre lui seyait à ce point ; un livre dont le titre, en un mot, résumait à la perfection l'atmosphère de l'ouvrage.
Si vous aimez les romans toxiques, ce livre est fait pour vous.