Dommage... il y avait pourtant matière...
Le thème est beau, celui de la lutte contre une dictature imaginaire. Intemporel et tellement vrai, on pense à la fois à une tragédie grecque et à un état corrompu contemporain. Tout y est analysé, corruption, népotisme, presse muselée, intellectuels exécutés. Un texte très fin qui résume l'horreur du pouvoir confisqué par des brutes sanguinaires.
En revanche, le style ampoulé est insupportable, la lecture devient un calvaire, ça frise le dictionnaire des mots inusités. Peut-être est-ce voulu pour redonner vie à ces mots si souvent absents ?
Comme la lutte contre les injustices cumulée au côté indigeste du style vous pompe toute votre énergie, on aborde la dernière page avec un profond soulagement.