Pour une fois, mon inculture m'a bien servi, car n'ayant pas encore entendu parler de ce bouquin, je ne partais avec aucun conseil de connaissance(s) me disant que ce livre est génial et qu'il faut absolument l'avoir lu dans sa vie. Car d'après ce que j'ai lu, beaucoup d'auteurs de critiques négatives s'attendaient à lire quelque chose qui allait changer leur vie, et ont donc forcément été déçus.
C'est clair qu'il n'y a pas un "avant Schoedler" et un "après Schoedler",surtout que le thème du criminel insaisissable et diablement rusé n'est pas plus original que ça.Et je ne me suis pas sentie happée par le livre au point de le dévorer rapidement (en fait j'ai même mis des jours et des jours, alors qu'il ne fait que 234 pages, mais chut hein, c'est parce qu'il n'y avait pas beaucoup d'images).
Mais je trouve que l’auteur a une foi en la vie, en ses personnages, qu'il réussit à transmettre à travers ses mots, et qui fait un bien fou. Comme si le livre était baigné d'un sentiment de profonde confiance, nous rappelant que l'on a les capacités de vivre notre vie et nos rêves, et que rien n'arrive par hasard en bien ou en mal d’ailleurs. Le talent de Schoedler réside aussi dans sa capacité à nous faire voyager avec lui ; je pouvais presque sentir l'atmosphère de New -York et la fraîcheur à l'ombre des palmiers sur la Côte d’Azur et ses palaces de rêves au volant de superbes bagnoles de folie. Et puis j'ai trouvé que ce conte d'un gars ordinaire qui se fait embarquer par une fille qu’on rêve tous de rencontrer parlant le langage du jeu,de la séduction,de la romance et du sex tout cela c'était poétique.
J'ai lu dans une critique que Schoedler était digne d'un Marc Lévy ou d'un Guillaume Musso ; hé bien tant pis, j'assume, car le Marc Lévy Niçois a au moins le mérite de me faire rêver.