Dackan Pja (anagramme subtil) est un jeune adulte qui a souffert. Énormément souffert. Pour preuve : après un accident de voiture, mortel pour ses amis l'accompagnant, Dackan se retrouve mutilé et plein de colère. Son passé, il le cache sous une paire de lunettes de soleil. Son regard, si insoutenable, pétrifie d'effroi quiconque ose le croiser (comme le Basilic dans Harry Potter). Son œil droit est injecté de sang, son œil gauche est clos et est couvert d'une cicatrice de près de dix centimètres, causé par un éclat de verre (je précise parce qu'il le répète 4 ou 5 fois, ça doit donc être important). Il va se lamenter tout au long de son aventure que personne ne peut le comprendre. Et pourtant.
Dès les premiers instants de la lecture de ce roman, on est propulsé dans ce corps. L'histoire fantasmée d'un emo partageant sa haine de la société (sans vraiment savoir pourquoi) et les intrigues secondaires mal ficelées vous feront couler des larmes de sang. Puis, la syntaxe vous fera définitivement perdre la vue.
Une expérience physique et intellectuelle inédite. Une prouesse. Un indispensable.