Lorsque j'ai lu le résumé de ce roman, je me suis dit « Chouette ! Un huit-clos sur un baleinier ça peut être intéressant ! » -oui je suis bizarre, je sais-. C'est donc avec de grands espoirs que je me lançais à la chasse à la baleine sur le Volunteer.
S'il y a bien une chose que j'ai adoré dans ce roman, c'est l'atmosphère âpre et malsaine. Ian McGuire nous dépeint à la perfection l'époque, on est facilement immergés au milieu de la pauvreté et notre odorat va être mis à rude épreuve -oui on peut sentir les odeurs à travers un livre-. Le contexte de l'époque n'étant pas vraiment tendre, le récit est truffé de propos sexistes et racistes et même si j'aurais aimé plus de subtilités parfois, cela rend le roman encore plus crédible. Attention toutefois, certains passages sont extrêmement difficiles et je déconseille cette lecture aux âmes sensibles -vraiment-.
Ma lecture commençait donc bien, tout le passage sur le baleinier m'a plu, mais j'ai vite déchanté. Le personnage principal aurait mérité d'être mieux caractérisé et je n'ai vraiment pas réussi à m'attacher à lui. J'avoue avoir eu envie de lui mettre des petites claques. Et Drax... Quelle déception ! Sur le papier je m'attendais à un psychopathe bien travaillé, mais j'ai eu un rebut de la société complètement taré. Moi qui adore en savoir plus sur les antagonistes et leurs motivations, je suis resté sur ma faim. Il est méchant parce qu'il est méchant. Point. L'intrigue est longue comme la mort et tout le délire dans l'igloo m'a laissée de marbre.
Tout ce que je retiens de ce roman c'est une boucherie de baleines saupoudrée du meurtre horrible d'un matelot, le tout enveloppé de sang et de d’excréments.