David Fincher ou l'heure numérique par Cinemaniaque
J'avoue être parti avec beaucoup d'a priori en commençant la lecture de cet ouvrage. D'emblée, j'ai été relativement rassuré par la pertinence des propos de Guillaume Orignac, même s'il enfonce parfois des portes ouvertes dans sa théorie (le numérique de plus en plus discret chez Fincher, le paradoxe Fight Club à Hollywood, etc.). S'il n'est pas désagréable à lire, le livre d'Orignac ne vole cependant pas plus haut qu'un mémoire de cinémato-philosophie en haute école, qui chapitre par chapitre n'est pas inintéressant mais à bien du mal à dégager une idée générale du numérique chez Fincher. Sans compter que l'auteur ne parvient pas à éviter le piège de se focaliser sur certains films (Social Network, Fight Club et Panic Room) et d'en délaisser grandement d'autres qui pourtant rejoignent ses théories, mais sous d'autres formes (Benjamin Button est à peine cité). Du travail reste donc à faire sur la filmographie de Fincher, mais peut-être sera-t-il plus prudent d'attendre encore quelques années.