Le cœur : une pompe, pure et dur, qui envoie le sang riche en oxygène dans l'ensemble de notre corps. L'organe sans qui il est impossible, à tout être humain de survivre. Le seul organe qui peut battre encore après son retrait d'un corps humain, comme si il tentait en vain de rester en vie. L'organe qui est assimilé aux émotions, aux sentiments, dont le plus pur de tous : l'Amour avec un grand A.
La greffe : révolution médicale qui permet de sauver, tout comme cette auteur Charlotte, des gens dont le cœur est trop abîmé, trop essoufflé. Un miracle de la médecine trop peu souvent pratiqué car régit une multitude de règles dont l'annonce de la mort cérébrale.
Et si, quand on transplante le cœur de quelqu'un, cette pompe faite de muscles et de gros vaisseaux, emporté avec lui la mémoire de celui ou celle à qui il appartenait au préalable. La mémoire cellulaire. Un phénomène peu décrit, énoncé comme un fantasme des receveurs de greffes, une façon de donner vie à ceux qui vivent encore en eux... Sujet controversant évoqué dans ce livre. L'histoire de celle qui incarnait Myriam dans les Cordiers, Juge et Flic, dont la vie n'a pas épargné comme beaucoup de gens dans notre monde d'aujourd'hui. Oui, rien de facile quand on apprend à moins de vingt ans que l'on est séropositif et qu'il n'y a encore aucune traitement. Délivrance quand on apprend qu'un traitement voit le jour, et de nouveau coup dur quand on apprend que ce traitement a des effets désastreux sur l'organisme. Mais Charlotte Valandrey a survécu à tout çà. Plus que çà, elle nous livre son expérience de greffée cardiaque et de mémoire cellulaire.
Un livre émouvant, franc, qui peut redonner un peu d'espoir à ceux qui ont du donner leur accord pour le prélèvement d'organes d'un être cher.
Une leçon de courage et de vie.
Merci à cette auteur de partager.