Jacques Bonnet nous livre ici plus un livre sur sa bibliothèque que sur les bibliothèque. Son rapport à celle-ci et au livre sont le cœur de l'ouvrage, bien que celui-ci renvoi également à beaucoup d'autres histoires et anecdotes au sujet des bibliothèques et de leurs propriétaires.
Chaque chapitre nous propose quelques pages de réflexions de l'auteur (et beaucoup de références) autour d'une problématique liée au sujet : le classement de la bibliothèque, le choix des livres, la lecture, l'arrivée d'Internet, les différents collectionneurs... On n'aboutit cependant que très rarement à une réelle réflexion sur ce dont il est question. De la même manière que les livres, l'auteur accumule les exemples et les détails sur sa collection personnelle. Les quelques idées un tant soit peu intéressantes sont donc perdues dans un flot de blabla qui menace d'emporter le lecteur.
Le dernier chapitre, dont l'ouvrage tire, son nom n'a pas une importance particulière et ne clos pas vraiment la sujet. Pas de conclusion non plus, ce qui souligne qu'il s'agit bien plus d'une collection que d'une réflexion.
Dans le chapitre sur la lecture des ouvrages contenus dans une bibliothèques, il est dit qu'à chaque livre doit être accordé le temps qu'il convient : "L'important n'est pas de lire vite mais de lire chaque livre concerné à la vitesse qu'il mérite. Il est aussi dommageable de passer trop de temps sur certains que d'en lire d'autres trop vite" Je ne pense pas que ce soit un livre auquel accorder des heures de lectures, mais ce n'est de toutes façons probablement pas son ambition. Il aura au moins la modestie d'être très court, mais aurait gagné à se tourner plus vers la réflexion sur les éléments apportés (presque trop nombreux) que vers le journal intime.