"Une fois dans son lit, avant que l'on entreprenne quoi que ce soit, je lui ai avoué que je me mariais le lendemain matin. Elle ma remercié pour ma sincérité. J'ai tout de même embrassé ses seins fragiles et fermes, ses fesses belles et généreuses. J'ai goûté son sexe formidablement humide. Nous n'avons pas fait l'amour."
"Ma génitrice a pris la parole. Elle sort ce soir. Elle fait virevolter sa robe, une robe censée mettre en avant un corps périmé depuis la nuit des temps. Je défie quiconque de pouvoir baiser ma mère sans Viagra."
"Mon cher Mathieu, acceptes-tu de marcher dans une forêt en Picardie un dimanche d'automne en tenant la mère de Justine par Le Bras ? Acceptes-tu de lui faire l'amour en réalisant qu'elle est plus proche de la concession que de l'orgasme ? La concession, Mathieu, les concessions du couple, des concessions partout, des concessions pour tout, un vernissage par-ci, un baptême par-lâ, acceptes-tu des vacances à Formentera avec les amis de Justine, Mathieu, ses amis qui adorent visiter la région en VTT, qui font des partie de pétanque et des tournois de ping-pong... Acceptes-tu de te trouver dans le même lit que Justine alors qu'elle te tape sur le système ? Tu te couche en lui tournant le dos. Elle termine la lecture de son chapitre. Elle éteint sa lampe de chevet. Tu prie pour qu'elle ne t'effleure pas. Mais sa main commence à te frotter les épaules. Et tu n'as pas le droit de l'étrangler. Pourquoi tu n'as pas le droit de l'étrangler ? Parce que c'est interdit par la loi !"
"Puis en se penchant, l'hôtesse installa la ceinture autour de la taille de Marie-Paule. En faisant ce geste, elle diffusa une immense chaleur dans le corps de cette dernière. Un ange gardien. Marie-Paule venait de rencontrer son ange gardien et son ange gardien avait la forme d'une hôtesse de l'air. Elle regarda par le hublot. Elle sourit. Elle avait les mains rouges et glissantes. Elle était de nouveau vivante. Elle voyait la vie comme une valse. Elle avait envie de faire l'amour. Elle avait mis des dizaines et des dizaines d'années avant de vivre ses dix-sept ans."
"Moi, mon but, mon rêve absolu, mon Graal ultime est tout simple : rendre Antonine Roulleau heureuse jusqu'à la fin de sa vie sur terre. Enfin, lorsqu'on y regarde d'un peu plus près, rendre quelqu'un heureux, ce n'est pas si simple que ça. D'abord, il faut rester vivant. Ensuite, faire en sorte qu'elle me trouve attractif. A ce sujet, disons que j'ai perdu une bataille mais pas la guerre. Une semaine de thalasso à Brides-les-Bains me fera fondre de six à huit kilos. C'est un bon début pour commencer le combat. Car c'est bien d'un combat qu'il s'agit, d'une "tendre guerre", plus précisément."