Il y a des livres que l’on parcourt avec l’envie pressante d’en finir. Deux raisons peuvent expliquer ce besoin irrépressible. La première, élogieuse, est la présence d’un suspense insoutenable qui triture le lecteur et lui donne envie de savoir le fin mot de l’histoire au plus vite ; la deuxième, peu flatteuse, est que le livre procure un ennui mortel à tel point que le lecteur n’aspire qu’à passer à autre chose. Il se trouve que j’ai parcouru Desert home avec cette envie pressante d’en finir, mais malheureusement pour lui, pas pour la bonne raison… Je ne connaissais pas James Anderson avant de lire ce qui semble être son premier roman, mais je suis certain que je ne perdrai pas mon temps à lire la suite de sa production – si suite il y a.
Histoire peu intéressante, style banal, personnages secondaires qui disparaissent du récit à peine introduits, pas grand-chose n’est à sauver dans ce roman si ce n’est son dénouement qui est plutôt bien ficelé, emmenant le lecteur là où il ne s’y attendait pas. Mais pour arriver à ce final intéressant, il faut d’abord se farcir une flopée de chapitres ineptes avec le désagréable sentiment d’être perdu dans le désert qui sert de décor à l’histoire.
Au final, la principale qualité de Desert home est sa brièveté. Le dénouement ne se fait guère attendre, permettant au lecteur de passer à autre chose en se plongeant rapidement dans un autre livre.