Et là, je pense à toutes les personnes qui ont cliqués sur Twitter en se disant "tiens, Mad Dog parle du jeu vidéo Deus Ex" et qui vont être totalement déçus.
Résumé :
Le Futur. Alors que la planète est gravement polluée, les humains pensent avoir trouvé le secret de l'immortalité en téléchargeant leur cerveau dans de nouveaux corps ou en la laissant sur internet. Ce qui laisse dubitatif l'Église qui se demande alors si privé de son corps originel, les créatures digitales ont une âme. Ils mènent alors l'expérience sur un prêtre du camp des sceptiques, mais rapidement les données de celui-ci disparaissent. Ils font alors appel à un détective spécialisé dans le piratage de donné pour le retrouver.
Le problème avec le Cyberpunk :
Si le pitch de base est simple à résumer, j'ai eu un mal fou à me mettre à l'intérieur, et ce, à cause du verbiage utilisé par Norman Spinrad, qui te parle d'être carniciels, de grand Big Board et utilise les métaphores à foison. Le problème avec le Cyberpunk c'est que chaque auteur utilise limite un vocabulaire de son cru... ainsi carniciel signifie "incarné", le Big Board est internet. Car le livre date de 1992, époque où internet relevait de la science-fiction. Du coup, l'auteur utilise plein de périphrases et d'explications pour nous parler du "réseau entre les ordinateurs" qui semblent totalement inutile et très ronflant pour un lecteur du XXIe siècle.
Mais, une fois ce début passé et le glossaire appris, le roman devient passionnant, d'autant plus qu'il est assez court et écrit en gros. Norman Spinrad y amorce une foultitude de réflexion sur ce qu'est l'âme, ce qu'est un être vivant, le libre arbitre, etc... C'est sans conteste ce genre de livre où la science fiction se rapproche de la philosophie et où l'on s'aperçoit encore une fois que les romans de sf sont des milliers de fois plus intelligents que le cinéma de sf. ( Déjà qu'on en trouve pour dire que "Matrix cé tro compliké avek la filo, sa fé mal o crane, lol" )
Je recommande aussi de lire le livre d'une traite, lors d'un voyage ou autre chose, car le reprendre en main n'est pas aisé.