Deux heures
Fiche technique
Auteur :
Sylvia RozelierGenre : RomanDate de publication (pays d'origine) : Parution France : octobre 2008Éditeurs :
Pocket, Le PassageISBN : 9782847420838, 9782266167642Résumé : Une femme, une mère. Son enfant est partie en vacances avec son père en ÿgypte, elle rentre ce matin. L'avion est prévu pour neuf heures à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.Et puis soudain, la vie dérape : un coup de fil lui apprend qu'un avion s'est écrasé sur les bords de la mer Rouge, peu après son décollage de Charm el-Cheikh, il devait atterrir à Paris à neuf heures, il n'y a aucun survivant.Deux heures, c'est la chronique, minute par minute, de la vie d'une mère aux prises avec l'échéance de mort de son enfant : le refus, la colère, le silence, l'impuissance à s'abandonner à la douleur trop grande.Sylvia Rozelier est née en 1971. Elle vit et travaille à Paris.Deux heures est son premier roman.Début du livre :«C'est dans un appartement parisien, la décoration est soignée, étudiée, on pourrait dire féminine. Les murs sont blancs, sauf dans le salon, celui du fond est vert. Le vert absinthe, presque jaune, capte le soleil. Il y a peu d'objets, des livres sur des étagères et des photos. En noir et blanc sous cadre, le même visage d'enfant à des âges différents. Plus loin, un agrandissement couleur, deux fillettes jouent au bord de l'eau. La petite placée derrière reproduit le geste de la grande. On peut supposer qu'elles sont soeurs. L'appartement est celui d'une femme, d'une mère, d'une fille, d'une des soeurs. C'est le matin très tôt, tout est calme, alangui. On n'entend aucun bruit du dehors. Dans la chambre du fond, la chambre donne sur cour, un homme et une femme dorment, ils ne savent pas encore. Ils sont dans l'insouciance du sommeil, du drame advenu qui va les prendre et qu'ils ne connaissent pas. Ils sont dans cette croyance mensongère. Leurs corps enlacés, la jambe de la femme légèrement en retrait cherche le frais loin de la chaleur de l'homme. Sur le sol, les vêtements de l'homme, ceux de la femme, on ne les voit pas