L'actualité sur Devant la recrudescence des vols de sacs à main
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1991 • livre de Serge Daney
Résumé : Du temps qu'il y avait encore des cinémas dans les quartiers, la Direction de la salle se rappelait parfois à la vigilance des spectateurs, les tirant de leur torpeur ébahie. Un carton en noir et blanc, un intertitre fatal, demandait aux spectatrices de ne pas oublier la réalité de tous les jours, à savoir leur sac à main, oublié là, dans l'obscurité, à leurs pieds et exposé à l'abjection d'un vol. Qui ne se souvient d'avoir vaguement tremblé pour ces sacs ? Et qui n'en a pas voulu à la " Direction " de procéder à une dé-sublimation si triviale ? D'autant que les années passaient et que, malgré l'éternel retour du terrible mot " recrudescence ", ce n'étaient pas les sacs à main qui disparaissaient mais bel et bien les salles de cinéma. Au point que le carton fatidique qui semblait veiller sur nous et sur nos sacs commence à nous manquer. Comme le cinéma.
1991 • livre de Serge Daney
Résumé : Du temps qu'il y avait encore des cinémas dans les quartiers, la Direction de la salle se rappelait parfois à la vigilance des spectateurs, les tirant de leur torpeur ébahie. Un carton en noir et blanc, un intertitre fatal, demandait aux spectatrices de ne pas oublier la réalité de tous les jours, à savoir leur sac à main, oublié là, dans l'obscurité, à leurs pieds et exposé à l'abjection d'un vol. Qui ne se souvient d'avoir vaguement tremblé pour ces sacs ? Et qui n'en a pas voulu à la " Direction " de procéder à une dé-sublimation si triviale ? D'autant que les années passaient et que, malgré l'éternel retour du terrible mot " recrudescence ", ce n'étaient pas les sacs à main qui disparaissaient mais bel et bien les salles de cinéma. Au point que le carton fatidique qui semblait veiller sur nous et sur nos sacs commence à nous manquer. Comme le cinéma.
1991 • livre de Serge Daney
Résumé : Du temps qu'il y avait encore des cinémas dans les quartiers, la Direction de la salle se rappelait parfois à la vigilance des spectateurs, les tirant de leur torpeur ébahie. Un carton en noir et blanc, un intertitre fatal, demandait aux spectatrices de ne pas oublier la réalité de tous les jours, à savoir leur sac à main, oublié là, dans l'obscurité, à leurs pieds et exposé à l'abjection d'un vol. Qui ne se souvient d'avoir vaguement tremblé pour ces sacs ? Et qui n'en a pas voulu à la " Direction " de procéder à une dé-sublimation si triviale ? D'autant que les années passaient et que, malgré l'éternel retour du terrible mot " recrudescence ", ce n'étaient pas les sacs à main qui disparaissaient mais bel et bien les salles de cinéma. Au point que le carton fatidique qui semblait veiller sur nous et sur nos sacs commence à nous manquer. Comme le cinéma.
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Le 13 mai 2020
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