Do It Yourself ! Autodétermination et culture punk
Fiche technique
Auteur :
Fabien HeinGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Langue d'origine : FrançaisParution France : 24 mai 2012Éditeur :
Passager ClandestinISBN : 978-2916952703, 9782916952703Résumé : En décembre 1976, le fanzine britannique Sideburns publie un dessin - trois accords en tablature gauchement esquissés - avec cette légende : 'Voici un accord, en voici un autre, en voilà un troisième, maintenant monte ton propre groupe!'. En janvier 1977, les Buzzcocks sortent le premier disque entièrement autoproduit de l'histoire du punk rock et en vendent 16 000 exemplaires en six mois. Le credo majeur de la scène punk rock primitive est né : 'Do it yourself!' (DIY). Très vite, groupes, fanzines, labels et festivals indépendants prolifèrent. En rupture proclamée avec l'industrie du disque, ce petit entreprenariat punk donne naissance à une scène musicale explosive au cœur des années de plomb, lieu d'expression de toutes les radicalités et de toutes les marges. Ce livre, véritable invitation à l'action, analyse les ressorts du régime DIY. Il détaille les logiques artistiques, mais aussi politiques et économiques de cet impératif catégorique du punk rock. Il étudie les ressorts d’une dynamique foncièrement antisystème, mais aussi les contradictions et les circonstances de son échec. Il le fait à travers les parcours de nombreux acteurs majeurs du punk rock : des artistes (Ramones, Sex Pistols, Bad Brains, Profane Existence, Riot Grrrls …), des fanzines (Sideburns, Sniffin’ Glue, Stains…) et des labels (New Hormones, Rough Trade, Crass Records, Dischord Records…). Il montre que l’anticapitalisme punk s’exprime dans la mise en place d’un système de solidarité économique érigé en marché, et perçu par nombre de punks comme une alternative au marché capitaliste ; et que le DIY est au fondement d'expériences artistiques et politiques originales pour ceux qui, comme les Anglais Crass ou les Américains Fugazi, ont continué à mettre l'autodétermination au principe de leur action. De manière originale, dans une langue nerveuse et rythmée, Fabien Hein met en lumière une acception de la notion d’entreprise, non plus instrument de domination fondé sur la recherche du profit, mais outil d’émancipation tout entier tourné vers l’accroissement de la puissance d’agir et d’exister. Il montre comment le DIY ouvre aux individus tout un champ des possibles, et peut à ce titre contribuer à inverser le déséquilibre social, et constituer le support d’une mobilisation, où, à travers le partage du savoir et la participation à l’action collective, se dessineraient de nouvelles formes de solidarités et de justice sociale.