Quentin Silber est adolescent, il change de collège à la rentrée, c'est sa seconde chance ! Il arrive au lycée Clémenceau, un autre univers que le sien. En effet il vit avec sa soeur Anna, son père ouvrier d'usine et sa mère caissière dans un HLM, à l'école , il n'y a que des riches !
Différence de classe, il a du mal à s'intégrer.
Un jour en classe, il a la tête ailleurs. Il pense à Dylan, son ancien pote de la cité. Il est repéré par la Fernandez, sa prof qui lui demande ce qu'elle vient de dire. Et là avec beaucoup d'applomb, il sort la réplique, un peu arrogant, et lui sert presque mot à mot les cinq dernières minutes de cours.
Il pense être puni mais pas du tout, au contraire, il impressionne , on s'intéresse enfin à lui., il devient populaire au point que, quelques jours plus tard, on lui suggère de rejoindre le groupe de théâtre. La Fernandez y monte chaque année un spectacle, c'est un peu le "Graal" du lèycée d'en être.
Fernandez lui propose le rôle principal de "La cage de verre" de Tennessee William. Une histoire qui ressemble un peu à la sienne.., il est tiraillé entre l'envie de tout plaquer pour voir le monde et celle de se battre.
Affronter les autres, soi-même, se dépasser. La différence des classes, l'amitié, la littérature, beaucoup de thèmes dans ce roman jeunesse passionnant , c'est super bien écrit, fluide.
Lu et approuvé par mon ado de 14 ans.
Quel bonheur de trouver des enseignants qui donnent l'envie de lire come "La Fernandez" donne à Quentin les repères pour évoluer, pour se construire.
Une très belle lecture.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Chacun sa route. Il y a un moment où c'est important d'être égoïste. Tu vis pour toi, pas pour les autres.
Son regard e fait penser aux phares, sur les bords de mer : c'est un faisceau qui tourne et éclaire la plage, les vagues, les navires, l'horizon.
Si tu lui ressembles trop, tu vas t'identifier et une des premières choses qu'on apprend dans le cours de théâtre, c'est que la scène, ce n'est pas la vie. Qu'il faut savoir redevenir soi-même quand les lunières s'éteignent.
En classe, vous jouez. Constamment. Tous. Vous avez vos petits rôles que vous vous êtes distribués, ou que d'autres vous ont distribués. Et vous vous jouez la comédie, toute la journée. L'intéressant, Silber, chez vous, c'est que le changement d'établissement vous a poussé à changer de rôle. C'est comme une mue, pour les reptiles. Vous êtes le même mais vous avez été obliger d'abandonner votre vieille peau à l'extérieur. Par moments, ça doit tirer et être douloureux, mais c'est avec la douleur et le souvenir de la douleur qu'on fait du bon théâtre, n'est-ce pas ?
Un metteur en scène, avant de vraiment mettre en scène, il rêve, il visite les personnages, il trouve des similarités, des dissemblances, il fait le tour du propriétaire. Et ensuite, il frappe dans ses mains, il sonne le rappel - fini de jouer, au travail.
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