Du grand théâtre élizabéthain. Parce qu'elle tourne autour de ce qu'est la Royauté, la pièce de Marlowe m'a permis de mieux comprendre l'intrigue de Lear. On ne partage pas une couronne, on ne découpe pas un royaume. Il ne s'agit pas d'homophobie - nonobstant le supplice final du roi Édouard - car si l'ordre a été rompu, ce n'est pas celui de la nature, mais bien du pouvoir, et donc de Dieu. C'est pour avoir trop donné à son amant qu'Edouard tombe. Non parce qu'il avait un amant. Drame historique truffé de personnages ignobles, d'intrigues de palais et de subversion des grands ordres du monde, elle mérite, à mon sens, de figurer aux côtés de ses équivalents Shakespeariens - Henri VI ou Richard III, par exemple.