Eloïse fugue de chez elle pour aller épouser un veuf, père de deux enfants, avec qui elle entreprend une correspondance assidue. Elle a juste oublié de le prévenir… ou d’en parler à ses proches !
Certainement, mon deuxième préféré de la saga, notamment parce que Quinn se libère vraiment des clichés dans lesquels elle tendait à enfermer tous ses personnages (même Colin avait des bouffées de chaleur quand il s’agissait de “protéger” sa femme) et ça fait plaisir de voir un monsieur aussi doux qu’un ange et une dame qui est un peu moins “soumise” que les autres (à prendre entre guillemets parce que mêmes les autres dames Bridgerton ne l’étaient pas vraiment mais elles en avaient parfois l’attitude). L’histoire tragique de ce couple est en plus très prenante notamment parce qu’on n’avait pas beaucoup eu du tragique auparavant (à l’exception d’Anthony qui avait un traumatisme lié à la mort de son père mais, même là, Quinn avait eu l’air gêné de sortir un tel ressort scénaristique dans ses histoires).
Le petit hic, dans tout ça, c’est que du coup, on est coincé à la campagne et qui dit campagne dit moins d’action. Oh, les intrigues sont toujours prenantes et s’enchaînent toujours avec une grande facilité mais… comment dire ça ? L’intrigue la plus rythmée est celle où les frères Bridgerton débarquent chez Crane.
Il y a aussi le problème que l’action se situe en même temps que le précédent tome (quasiment, en fait), ce qui fait qu’on gère à moitié les conséquences de la révélation de Whistledown (Eloïse ne sait toujours pas qui c’est et s’en fout d’ailleurs) mais ça signifie aussi que des actions vont se répéter dans le tome 6.
Bref de quoi terminer le livre en se demandant si Julia Quinn sait ce qu’elle fait ou si elle est bientôt sur le point de se casser la gueule avec sa saga.