Emeute au Transvaal

Résumé : Dans la courte préface de son roman, Harry Bloom écrivait : «Nelstroom est une ville imaginaire. () En Nelstroom j'ai simplement voulu dépeindre une petite ville caractéristique du Transvaal Elle ne représente donc pas une cité particulière, mais toutes les cités de ce pays.» Le quotidien de l'Afrique du Sud en 1953, c'était l'apartheid, (séparation, en langue afrikaans), monstrueux édifice législatif et policier qui imposait la ségrégation entre les prétendues races, jusque dans les moindres détails de la vie quotidienne en Afrique du Sud.Les explosions de colère, comme celle que décrit ce roman, furent pendant de longues années l'expression la plus visible de la résistance des ghettos noirs contre l'apartheid. Des milliers de combattants contre le système sortirent de ces explosions et furent à l'origine des puissantes organisations noires dans les ghettos, dans les mines et dans les usines. Ces révoltes contribuèrent grandement à ébranler le régime d'apartheid jusqu'à sa disparition dans les années 1990.Émeute au Transvaal est un roman indispensable pour comprendre ce qu'était l'apartheid.Harry Bloom (1913-1981) est né en Afrique du Sud, où il a été avocat et romancier. Il a participé activement aux luttes contre l'apartheid et en faveur de l'égalité des droits.Émeute au Transvaal, publié pour la première fois en 1956, fut interdit par le gouvernement sud-africain. En 1957, il reçut le prix du meilleur roman, décerné par le club des Auteurs britanniques.Extrait du livre :Une certaine animation règne à Nelstroom, surtout le matin. De vieux fermiers à barbe blanche arrivent tôt des environs pour leurs achats. Un homme prend livraison d'un tracteur flambant neuf et s'éloigne au volant de l'énorme jouet qui rutile. Les camions des conserveries passent bruyamment avec leurs cargaisons massives de jus de tomate en boîtes. Autos et poids lourds aux matricules variés font le plein près des postes d'essence, avant d'entreprendre le long voyage qui les ramènera vers la bro