Ce livre à l'avantage de rendre lisible ce qui, pour le profane pourrait être incompréhensible et difficile d'accès. Sans être polémique, ce livre met à nu les interprétations du Talmud et de la Bible, nous éclaire sur l'étymologie des mots et les replace dans le contexte analytique tel qu'il fut à l'époque de leur écriture en analysant leur sens pour nous en révéler la teneur.
L'auteure évoque le sacrilège pour l'homme de voir le corps féminin. On le ramène à une chose impudique, objet de tentations. L'homme est il donc si faible qu'il ne puisse se contrôler? "la chair est faible mais l'esprit est ardent" lis t'on dans la Bible. J'ai demandé à des musulmanes "pourquoi priez vous séparément?" ET si vous priez à domicile, pourquoi la femme prie t'elle en retrait de l'homme? La réponse m'a laissé coite. "Si la femme est devant, elle peut attiser le désir sexuel... " Donc durant la prière, même dans un couple, la féminité est enfouie... Mon coté perturbateur m'a poussé à demander "mais la femme aussi peut être attirer par les formes masculine de celui qui est placé devant elle" . Ma réflexion na pas engendrée de réactions.
Dans la partie - préambule à une lecture juive: L'auteure précise "Le texte ne dit jamais qu'une seule chose, ou il l'a dit plusieurs fois" Chaque lecteur génère sa propre interprétation. Si on lit plusieurs fois un texte, on découvre d'autres sens qui donnent eux même au lecteur suivant matière à interprétation libre. Il en est de même dans la Bible et le Coran. De ce fait, ces libertés d'interprétations peuvent engendrer certains danger si elles sont mal perçues, danger de faire passer ses opinions personnelles en les faisant passer comme vérité sacrée.
Dans ce livre l'auteure pointe du doigt les différentes interprétations de la nudité en décortiquant les origines linguistiques de l'hébreu, son interprétation en fonction des époques, des cultures mais aussi elle fait remarquer les erreurs d'interprétations des traductions donnant un aspect de l'interprétation qui s'éloigne de son idée originale mais qui peut provoquer une modification dans la signification des mots et des phrases dont certains s'inspirent pour servir leurs desseins.
Lorsque l'auteure évoque que dans chaque être se trouve une partie de l'autre.. Adam recherche sa féminité en cherchant sa compagne.. Eve fut créer à partir de la cote d'Adam, la cote ou pour être à ses cotés, donc sa partie complémentaire. D'après l'auteure, Adam ignore sa masculinité jusqu'au moment ou il rencontre Éve. Ils se complètent. Cela m'a rappeler que l'on retrouve ce même idéal dans le Yin représenté en noir, évoque entre autres, le principe féminin, la lune, l'obscurité, la fraîcheur, la réceptivité, etc et le Yang en blanc représente entre autres le principe masculin, le soleil, la luminosité, la chaleur, l'élan, etc, cet anneau noir et blanc comprenant un cercle blanc dans sa partie noire et un cercle noir dans la partie blanche signifiant ainsi que dans chacune des partie se trouve un morceau de l'autre. Il est donc perçu comme complémentarité de l'autre que comme rival.
Toute religion est misogyne si elle empêche l'autre de s'élever, de s'instruire et si par le fait d'appartenir à un sexe plutôt qu'a un autre, limite ses actions et détermine son avenir. Tout texte doit être relu et adapter. Seulement voila, il faut se méfier des jugements sectaires, ne pas juger un texte ancien sans au préalable le remettre dans le contexte de son époque, autrement il y a danger d'incompréhension et de faire dire ce qui n'a jamais été dit