Aujourd’hui je suis allée à la bibliothèque. Je suis (re) tombée sur une BD du passé. Un Ovni que j’avais tant aimé. Un outil pour faire échos à mon chaos. Sur chaque page une punchline. Et dans mes cahiers de l’époque, des lignes, de cet ouvrage, recopiées. Tout y est. Le mélancolique et les anxiolytiques. La colère légitime du politique. Du dessin pour faire passer l’amer. Sans culpabilité d’être vénère. Bien au contraire !

Cet objet est en fait , le retour (après 30 ans) d'une coopération entre Kiki et Loulou, d’anciens membres du groupe de graphistes Bazooka. Bazooka était un groupe d'artistes des années 70, qui exprimait des idées contestataires et libertaires, en s'inscrivant dans le mouvement punk (où le fanzine, la bd y trouve une place importante)

Retrouver cet objet d’avant, qui me ramène 10 ans en arrière, où tout était pire que maintenant, dans mon dedans (parce que pour ce qui est du politique de maintenant, c’est une autre histoire !! ) c’est comme un bonbon acidulé. ... Une douceur qui me pique la gorge.

Des vitamines pour l’été – Extrait (l’orthographe aussi :p ) :

Laissez tomber , laissez tomber
Y’à rien à faire pour ‘m’ratraper,
pourquoi chercher à me coller
Rien ne me plaît , rien ne me plaît,
rien pour moi / rien de vous
Y’à rien à faire pour ‘m’ ratraper
J’ai pris des vitamines
Faut pas chercher à me coller,
exédé de ces exés,
Rien ne me plait
Perdu, je ne sais où je suis
Mais je sais que je suis / perdu /
toujours ainsi- toujours ainsi/à mélanger
les somnifères/ toujours assis/ à boire d’la bierre
exédé de ses exés, elle sait
chercher les moyens de se perdre
des vitamines pour l’été
rien ne me plaît, rien ne me plait.