Voilà un court roman que j'ai bien apprécié ! Nous avons là du steampunk malin dont l'époque serait une Belle Epoque sans le dire, dans un Paris nommé Parisore, où lors du Salon de l'Automatie nous découvrons ces êtres de ferraille, boulons et articulations nommés automates, certains plus vrais que vrais, gominés au regard perçant et à l'allure très humaine.
Au cours de l'enquête pour trouver les auteurs de l'attentat, nous suivons des personnages humains très attachants, dont la jeune Agathe, couturière, sage et rangée, peu intéressée a priori par la passion de son amie Adélaïde, fougueuse créatrice d'automates.
L'auteur fait preuve d'une belle inventivité au niveau du vocabulaire notamment (lieux, machines...) , et nous amène à nous interroger sur les relations qui peuvent se nouer entre la machine et son créateur. A l'heure où l'Intelligence Artificielle progresse à grands pas, il est raisonnable d'y réfléchir. Jusqu'où peut-on laisser la machine devenir aussi réelle, aussi vraie ?
Un sujet qui aurait mérité d'être développé davantage, mais qui nous offre un très bon moment de lecture et que je vous recommande.