Mélancoliques mimoïdes
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C'est sympathique, c'est souvent drôle, voire caustique, parfois même mélodramatique. On retrouve donc bien Dickens dans ces douze récits de jeunesse. Revers de la médaille : l'auteur ne s'est guère embarrassé de rigueur dans la construction de ses histoires, dont la conclusion est toujours bâclée. On sent qu'il a davantage accordé d'importance à ses personnages qu'aux récit eux-mêmes, qui ne sont finalement qu'un prétexte pour dresser de savoureux portraits, portraits qui font d'ailleurs tout le sel de ce recueil. Seules deux nouvelles se démarquent de l'ensemble pour verser dans le pathos le plus pur, ce qui ne manque pas de charme non plus. Bref, c'est agréable à lire pour l'ambiance et l'humour qui ne manque jamais d'égratigner la bourgeoisie, mais ça ne va pas beaucoup plus loin.
Petit bémol concernant l'édition française chez Ombres : Dickens avait donné le titre Esquisses de Boz (Sketches by Boz en anglais, Boz étant le pseudonyme de Dickens) à un ensemble d'une cinquantaine de textes parus tout d'abord dans la presse, qui furent publiés plus tard en recueil. Ici, une seule partie de ces textes, appelés Récits en français (et Tales en anglais) sont repris. Pour ma part, je trouve un peu léger d'utiliser le titre original - ou sa traduction première - d'un ouvrage quand on n'en publie qu'une partie. A noter en revanche que La Pléiade propose la traduction de l'intégralité des Esquisses de Boz.
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Créée
le 9 mars 2018
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