D’une introduction vulgarisatrice, accessible et bien écrite à l’éthique et à la philosophie, on passe assez vite, vers la moitié du livre, à une ode au libéralisme et aux pensées individualistes et « responsabilisantes ».
En effet, faisant fi de tout déterminisme et autre considération systémique, l’auteur en arrive à une distinction entre la morale des « lions dominants » et celle des « souris esclaves », et qu’il ne tient qu’à nous de choisir. Il parle aussi des projets collectifs qui viennent étouffer l’individu, de la convergence naturelle des intérêts égoïstes vers le bien commun (ah, la fameuse « main invisible »), et donc d’un encouragement à l’égoïsme, et de la liberté, valeur mère qu’il faut préserver au dépit de toute autre (et de laquelle découlerait toutes les autres)…
Bref, si le livre est très bien écrit et introduit de manière fluide des notions complexes, il devient aussi rapidement un prospectus de parti de droite. Dommage pour un livre sur l’éthique…