Dès que le vent soufflera
Pour les Johanssen, on ne plaisante pas avec la voile, c'est une histoire de famille. Le grand-père et le père conçoivent des voiliers connus pour leurs performances en course, quant aux trois...
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C’est l’histoire d’une famille, un groupe uni par une même passion, dans laquelle certains sont nés. Les voiliers, la navigation, trouver l’harmonie parfaite entre l’eau, le vent, le bateau et l’humain. Un retour aux sources de l’humanité, un grand bain dans ce qui fut et ce qu’il sera.
Cette famille si soudée par ces aventures marines, obsédée par la quête perpétuelle de perfectionnement finira par les disloquer. Si chacun des trois enfants aime hisser les voiles, leurs ambitions irons bien plus loin sur les terres ou dans les mers, loin des idéaux du patriarche omnipotent.
J’en arrive à ce qui me rend circonspect. Je n’ai aucune sympathie pour le frère et la sœur de Josh une fois devenus adultes. Leur volonté de contrecarrer un système capitaliste et aveugle envers la pauvreté et la tristesse de leurs voisins est noble. Combattre l’oppression réglementaire des pays en criant leur mépris des lois pour vivre selon leurs propres volontés, d’accord. Mais faut-il pour proclamer la liberté et l’égalité se forcir d’agressivité et juger ceux qui n’ont pas leurs idéaux? Josh, sera souvent critiqué et rabaissé par eux car il n’épouse pas leur foi du partage, ou en tout cas pas avec autant de vélocité. Depuis tout jeune ils sont mis en concurrence bien que très différents.
En fait à part Josh, tous finissent par tourner mal en tentant d’accéder à ce qu’ils chérissent le plus au monde. Tous ces secrets, ces non-dits, étouffent leurs liens familiaux et c’est Josh qui est celui qui aura le plus progressé qui sera le moins compris. Son ambition est de profiter des bateaux, réparer des voiliers, voir les yeux brillants d’admiration des propriétaires. Tous les rêves brisés qui rendent ses proches aigris, assombrissent leurs cœurs et leur raison quand simplement faire ce que l’on veut chaque jour devrait être suffisamment gratifiant.
Si j’ai aimé la plume de l’auteur, sa technicité, cette baie profonde et sauvage proche de la mer, j’ai trouvé en finalité ce roman très sombre, triste. Contrairement aux avis que j’ai pu lire, je n’y ai pas vu de positif clairement affiché, assumé. Tout se détruit, se disloque, pourri et fini par mourir.
https://cenquellesalle.wordpress.com/2019/08/22/face-au-vent/
Créée
le 8 avr. 2021
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