La rentrée littéraire sur les radios de l'Arc jurassien
La famille modèle, selon Eric Puchner, c'est la famille Ziller.
Warren, qui est agent immobilier, vit avec sa femme et ses 3 enfants dans le Wisconsin.
Ils ont une vie de rêve, mais Warren en veut plus, il veut vivre le rêve américain.
Il décide d'acheter une villa de luxe en Californie, et de faire déménager toute sa famille.
Ensuite, il croit qu'il va pouvoir s'enrichir en construisant un lotissement dans le désert, avec des matériaux pas chers et des investisseurs peu scrupuleux. Il y croit tellement qu'il investit tout son argent. Sauf qu'à côté, il y a une décharge qui émerge, qui commence à puer à des kilomètres, et qui donnerait le cancer. Impossible de trouver le moindre acheteur.
C'est comme ça que Warren perd tout, sauf qu'il ne dit rien à sa famille. Il essaie de cacher ce qui se passe, jusqu'au jour où les déménageurs viennent récupérer une partie des meubles qui étaient loués. Là, ses mensonges ne suffisent plus, il ne peut pas tomber tout seul.
Mais le reste de la famille ne se porte pas mieux.
Sa femme, Camille, s'enlise dans son job, où elle tente de réaliser des films d'éducation sexuelle pour les écoles.
Dustin, le beau gosse de 17 ans, tombe amoureux de la soeur de sa copine, Taz, qui est moins belle, bizarre, mais très énigmatique.
Lyle, sa petite soeur, porte des T-shirts sur lesquels elle écrit des slogans pour se rebeller et elle drague le mexicain qui s'occupe de la sécurité du quartier.
Jonas, le petit dernier s'habille tout en orange et pose des questions sur les différentes façons de mourir, pour obtenir un peu d'attention.
C'est à cause de lui, dont tout le monde se fiche, que la situation va encore empirer.
Passées 200 pages on croit que le malheur ne peut pas aller plus bas, que cette chute à laquelle on assiste est finie, mais Puchner démonte plein de clichés, il va jusqu'au bout pour nous montrer ce qu'on trouve dans la vraie vie, ce qui fait mal, où on a de la peine à se relever. Il nous explique que le rêve américain, ça n'existe que dans l'idéologie des gens, que c'est juste une carotte pour ne jamais être satisfait de rien et répondre aux besoins mercantiles d'une société de consommation qui court après le bonheur.