Pas emballée
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Jack se fait apostropher dans un bar par la mère d’une jeune fille disparue depuis de nombreux mois. L’enquête n’est pas finie car il n’a pas retrouvé le corps.
La Maude est la terreur de tous dans l’hôpital psychiatrique. On compte des mutilations, des décès. Mais les autopsies ne révèlent rien car ce sont des personnes ayant de graves troubles psychiatriques dans cet hôpital de haute sécurité. AJ LeGrande, ayant un poste à responsabilités, fait des rêves bizarres, commence à se sentir mal. Cette peur qui règne le prend de plein fouet et il commence à se rendre compte qu’il se passe des choses bizarres. Malgré ses peurs et la fin de non-recevoir de Melanie, chef de l’hôpital, il va tenter de savoir.
Cela faisait un petit moment que je voulais lire cet auteur. J’en ai lu le plus grand bien. Lorsque le nom de cet auteur est prononcé ou écrit, tout de suite ce qui ressort, c’est qu’il faut avoir le coeur bien accroché et ne pas avoir peur. Pour tout dire, le roman commence de cette façon avec une ambiance très noire et des faits qui font froid dans le dos. Mais, voilà, pour moi, Mo Hayder ne fait pas partie des auteurs qui m’ont fait peur. J’ai lu beaucoup plus intense dans des faits, dans la barbarie. Quoi qu’il en soit, le roman est vraiment très prenant, très bien écrit et je ne m’attendais pas à un tel épilogue. Comme je l’ai déjà écrit, si le suspect n’est pas flagrant de suite, je ne joue pas au détective, je me laisse prendre, happer par l’histoire. Je m’intéresse aux personnages, à la psychologie et aux faits décrits. Donc, après un début impressionnant, cela se calme, pour repartir au milieu du roman. Le lecteur imagine très bien ce qui se passe, il a les images dans la tête. Il se demande également ce qui va pouvoir bien lier tous ses personnages et cela arrivera au fur et à mesure. Mais, malgré tout, cela reste assez soft malgré les faits dévoilés, malgré l’enquête. Même les fameuses poupées ne m’ont pas fait peur tant que ça. Même Isaac Handel, patient de l’hôpital, au passé adolescent meurtrier, ne m’a pas plongé dans l’horreur. Mo Hayder sait manipuler ses personnages à loisir mais également le lecteur en faisant monter la pression. J’ai bien aimé AJ, tout comme Jack. J’ai bien aimé toutes les situations décrites et les enquêtes menées par Jack, concernant la disparition de Misty mais aussi ce qui se passe dans cet hôpital. Je m’attendais à un décès mais Mo Hayder ne l’a pas entendu comme ça car elle laisse à son personnage une possibilité qui nous laisse imaginer une continuité à ce roman. J’ai tout de même senti la manipulation de Melanie sur AJ. Mais, même s’il tombe amoureux, s’il ne veut pas tout lui avouer, s’il sent sa peur, il continuera à vouloir avoir toute la vérité sur ce qui se passe. Ses patients comptent énormément. Il a des affinités avec certains, moins avec d’autres. Il prouvera qu’il n’est pas un simple pion sur un échiquier. Son passé d’infirmier lui sera très utile.
Le lecteur possède des éléments oppressants comme cet esprit, La Maude, une infirmière naine, qui vient hanter l’hôpital.
Si AJ s’inquiète, c’est normal. L’ambiance est assez oppressante, surtout dans un hôpital psychiatrique de haute sécurité avec des patients qui ne sont pas relâchés si facilement. Pourtant, c’est difficile à croire, mais il y en aura bien un. Et pourquoi ? Seul le roman l’expliquera car n’est pas fou celui qu’on croit. Il suffit d’une expérience traumatisante, que l’on n’accepte pas, d’un esprit qui ne supporte pas la défaite, qui veut avoir une entière prise sur les faits et les êtres pour que tout bascule.
Nous avons une belle galerie de personnages chez Mo Hayder. Pratiquement tous sont liés à l’affaire qui se déroule dans le roman mais nous l’apprenons petit à petit. Toutefois, l’inspecteur de la Criminelle Jack a toujours une enquête en cours qu’il doit élucider et surtout savoir où est le corps. Pour cela, Flea doit tout lui avouer.
Dans le style de Mo Hayder, il faut noter que tous ses titres de chapitres font référence à ce qui se passe dans le chapitre car on les retrouve. En tous les cas, je pense que je vais continuer à suivre cet auteur avec les romans parus en format poche
Créée
le 27 juin 2015
Critique lue 524 fois
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