Fidel Castro, Cuba et les Etats-Unis
Fiche technique
Auteur :
Salim LamraniGenre : EssaiDate de publication (pays d'origine) : Parution France : septembre 2006Éditeur :
Le Temps Des CerisesISBN : 9782841096367Résumé : Ricardo Alarcon de Quesada : Je vais vous faire une confidence. Il y a une liberté dont ne bénéficient pas les Cubains, et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle certains émigrent vers d'autres cieux, et d'autres, quelques centaines, intègrent le «commerce» de la dissidence : il s'agit de la liberté d'acheter, de la liberté de consommer. C'est malheureusement quelque chose que nous ne pouvons pas offrir à notre peuple car nos ressources naturelles sont limitées. Quant au reste, je crois que le peuple cubain est l'un des peuples les plus libres, les plus instruits de notre monde.Maintenant, il est vrai que nous avons atteint un niveau d'éducation, un développement de la culture similaire à celui des pays développés. Cependant, nous n'avons pas les moyens d'avoir le niveau de consommation des pays européens ou des Etats-Unis. C'est l'un des défis auxquels nous faisons face, et qui concerne surtout notre jeunesse. Notre peuple est exigeant d'un point de vue matériel, car il est éduqué. Vous ne rencontrez pas ce genre de problème dans les autres pays d'Amérique latine frappés par l'analphabétisme. Il n'y a pas ce genre de revendication. Devons-nous pour autant maintenir les peuples dans l'ignorance ? Je ne crois pas.Salim Lamrani a notamment publié Washington contre Cuba (Le Temps des Cerises, 2005) et Cuba face a l'Empire (Editions Timéli, 2006).Extrait du livre :I. LES RELATIONS CUBANO-AMÿRICAINESLa Guerre froide, responsable du conflit entre Cuba et les Etats-Unis ?Salim Lamrani : M. le Président, l'historiographie conventionnelle analyse les tensions entre Cuba et les Etats- Unis à l'aune du cadre de la Guerre froide. Il est vrai que Cuba, en se rapprochant de l'Union soviétique, allait logiquement déclencher l'animosité de Washington. Quel est votre point de vue à ce propos ?Ricardo Alarcon de Quesada : Il faudra un jour sérieusement interroger l'histoire con