Laurie Colwin serait célèbre, voire culte, aux États-Unis, grâce à des romans tels que Frank et Billy publiés en France après sa mort. Je vois très bien ce qui peut plaire au public cible dans cette littérature aux accents tendres et spirituels qui, l'air de rien, réalise une subtile critique de la bonne société américaine et de la vie de couple.
Personnellement, je n'y ai pas particulièrement trouvé mon compte. La première partie n'est pas désagréable car on découvre de l'intérieur la liaison secrète de Francis (Frank) et Josephine (Billy), pourtant engagés chacun de leur côté dans une vie maritale tout ce qu'il y a de plus réussie. Leurs états d'âme diffèrent grandement l'un de l'autre et sont exploités avec légèreté et recul, ce qui est plutôt bienvenu.
J'ai surtout décroché dans la seconde moitié du roman lorsque, leur histoire terminée sans désespoir excessif (C'était bien la peine), commence le récit de la maternité de Billy. Cette partie n'apporte pas une quelconque valeur ajoutée à l'histoire, à part peut-être celle de permettre à l'héroïne de méditer la place d'un adultère dans le mariage. Je suppose que c'était ça l'idée.