Rémi vit sur le continent avec sa mère, Patricia, et son père. Tous les étés il rejoint ses cousins, Christophe et Baptiste, en Corse. L’île, que sa mère a choisi de quitter, est pour le petit garçon un lieu rempli de magie et de joie même si sa tante est hantée par le souvenir d’un assassinat et la perte d’un enfant. Mais pour les trois jeunes garçons c’est l’âge de l’insouciance, des plongeons dans la mer, des parties de pêche et des promenades dans le maquis.
Plus tard viendront l’adolescence et les premiers émois amoureux. Puis encore un peu plus tard, l’indécision, l’envie peut-être de retrouver définitivement la Corse, ses paysages et de nouveaux combats. A moins qu’un drame vienne tout remettre en question.
Cécilia Castelli livre un récit à la fois plein de nostalgie et d’amour pour son île. C’est un roman tout en retenu qui dévoile petit à petit les histoires, les failles, les doutes et les espoirs de ses personnages et notamment de Rémi qui semble être en quête de lui-même.
L’auteur n’appose pas de jugement sur ce qu’elle raconte, laissant le lecteur à sa propre morale, mais sonde en profondeur les cœurs et leur complexité.
Le style de Cécilia Castelli est fait de phrases courtes qui donnent un véritable rythme au récit et aussi une véritable puissance lorsqu’il faut dire, presque à mots couverts la violence de certains événements qui se déroulent sous l’œil du lecteur.
Un récit qui, comme les lieux où il se déroule, ne doit pas s’appréhender dans une globalité qui pourrait trop simplifier le roman mais plutôt se découvrir à plusieurs niveaux tant il évoque de sujets : les traditions, les secrets de famille, l’apprentissage, la sauvegarde de la nature, l’identité, le poids de la famille, la transmission.
Un livre d’une grande profondeur.